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Intervention de Alain Ratier

Réunion du 27 avril 2010 à 17h00
Mission d'information sur les raisons des dégâts provoqués par la tempête xynthia

Alain Ratier, directeur général adjoint de Météo France :

Je rappellerai, en premier lieu, que Xynthia ne présente pas un caractère exceptionnel du point de vue météorologique : une telle manifestation se constate, en France, sur des périodes de cinq à dix ans. Les rafales de vent maximales étaient voisines de 160 kmh et l'impact du niveau de la mer se traduisait par des vagues de 6 à 7 mètres au large et une surcote de 1 mètre à 1,5 mètre sur le littoral.

C'est le « phasage » d'une marée d'un coefficient de 102 avec cette surcote qui a déterminé le phénomène particulier à Xynthia donc ses conséquences les plus lourdes. La hauteur d'eau relevée à La Pallice, par exemple, présentait bien un caractère centennal.

Dès nos premières prévisions, la surcote au large et l'état de la mer étaient soulignés. Ainsi le vendredi 26 avril à 14 heures 20, Météo France mentionnait ces points puis sa prévision s'est affirmée quant à l'impact sur quatre départements : la Vendée, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres et la Vienne, départements qui seront d'ailleurs placés au niveau de vigilance le plus élevé (« rouge ») le samedi 27 février à 16 heures.

D'ailleurs, au cours de cette même journée du 27 février, à partir de 8 ou 9 heures du matin, nous avions émis une série d'avis annonçant de très fortes vagues générant un risque du fait du phasage avec la marée. La nature du danger était donc bien identifiée mais nous n'étions pas alors en mesure de quantifier le niveau des risques de déferlement des vagues sur le littoral.

J'ajoute que les cartes météo qui représentent nos « produits phares » ont été constamment améliorées depuis 1999 mais elles n'intègrent pas le risque spécifique de submersion. Sur ce point, nous avons engagé des travaux depuis 2009 et nous estimons que nous serons prêts à la fin de l'année 2011. Il est clair que la leçon à tirer de cette tempête est de mieux déceler les zones de vulnérabilité, tel est d'ailleurs le but du travail que nous menons conjointement avec le Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) qui observe et relève les surcotes et le niveau absolu des vagues.

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