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Intervention de Geneviève Gaillard

Réunion du 7 mai 2010 à 15h00
Engagement national pour l'environnement — Après l'article 47, amendement 1163

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard :

Le phénomène de l'introduction d'espèces est très ancien en Europe, mais il s'est développé assez fortement au cours de ces dernières années, devenant souvent incontrôlable avec l'accélération de la mondialisation. De plus, les changements climatiques affectent l'abondance et la propagation des espèces exotiques invasives et la vulnérabilité des écosystèmes face à ces invasions.

Il y a dans notre pays une invasion d'espèces comme l'écrevisse américaine, l'écureuil gris, l'ibis sacré, le ragondin, le rat musqué, la jussie, la caulerpa taxifolia, les tortues de Floride, la grenouille californienne et, dernièrement, le frelon asiatique, qui fait des dégâts dans notre cheptel d'abeilles, ce qui mérite d'être regardé de très près.

Cet amendement tend à créer un outil, un institut d'observation de ces espèces, qui nous donnerait aussi des moyens de lutter contre elles.

Je sais que certains pensent que ce phénomène est naturel, mais, lorsqu'il atteint de telles proportions, il est indispensable d'agir. Quand on regarde par exemple la progression du frelon asiatique, avec déjà les problématiques liées aux abeilles, on s'aperçoit que, si l'on ne fait rien, on risque de ne plus avoir d'insectes pollinisateurs dans quelques années dans notre pays.

J'ai demandé à plusieurs reprises à l'État en département de prévoir un plan de lutte contre le frelon asiatique. Pour l'instant, je n'ai aucune réponse. On me dit qu'il ne peut pas encore être classé nuisible. Il serait donc bien d'avoir des règles qui nous permettent d'intervenir rapidement pour que ces problématiques soient réglées au plus vite.

Je pourrais aussi parler de l'écrevisse américaine qui, dans le Marais Poitevin, a totalement décimé l'écrevisse blanche et mange tout sur son passage.

Il est nécessaire d'aller vite. La création d'un institut national d'observation des espèces non indigènes invasives serait probablement une solution permettant d'intervenir rapidement. Des experts pourraient ainsi nous donner les moyens de réagir.

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