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Intervention de Rama Yade

Réunion du 21 octobre 2009 à 11h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Rama Yade, secrétaire d'état chargée des sports :

Lundi dernier, je lançais à Saint-Quentin-en-Yvelines, qui n'est ni en ZUS ni en REP, la construction d'un vélodrome de dimension internationale, doté d'une piste spécifique de BMX à proximité immédiate. Ce projet est cofinancé par la communauté d'agglomération, l'État, la région et le département. Un montant supplémentaire a été sollicité durant l'été, demande à laquelle l'État a accédé sans problème. Les équipements ne sont pas financés seulement dans les quartiers difficiles. Pour les projets qui avaient été prévus dans le cadre de Paris 2012, l'État est prêt à tenir les engagements pris. Nous allons réunir de nouveau les collectivités territoriales car il semble qu'il y ait quelques problèmes de leur côté, de même que des partenaires privés. A côté du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, il y avait aussi le bassin olympique d'Aubervilliers et la base nautique de Vaires-sur-Marne. Je n'évoquais plus particulièrement les projets en ZUS que parce que nous parlions du sport pour tous.

La construction d'équipements sportifs ne profite pas seulement au sport. Elle contribue à relancer l'activité du BTP, crée des emplois et de l'activité économique, renforce l'attractivité touristique de nos villes, de nos régions et de notre pays tout entier, sans parler du lien social que permettent de renforcer les manifestations sportives et la pratique du sport. Mon prédécesseur, Bernard Laporte, avait demandé que dans le cadre du plan de relance, l'État puisse contribuer au financement des équipements de proximité, demande que nous avons réitérée avec Roselyne Bachelot. Une première tranche de dix millions d'euros a été débloquée. Nous espérons obtenir davantage. Pour le reste, le CNDS joue pleinement son rôle, et je tiens à saluer son action, notamment en matière d'équipements de proximité.

Le développement du sport à l'école est un véritable sujet, auquel tous les ministres chargés du sport ont été confrontés. En effet, l'idée prévaut dans notre pays que l'éducation physique est une matière subalterne, quand elle n'est pas considérée comme du temps perdu. Les élèves n'ont en moyenne que trois heures hebdomadaires d'EPS au collège et deux au lycée. Or, au vu des expériences de l'étranger, l'excellence sportive irait souvent de pair avec l'excellence scolaire, dont elle serait quasiment même une condition. D'ailleurs, dans nos grandes écoles, le sport, quand il ne fait pas partie du cursus, a une place importante et participe du parcours éducatif. Le Président de la République avait demandé, lors de la présentation de ses voeux au monde sportif à l'INSEP, qu'on développe résolument le sport à l'école. Il a précisé depuis qu'il faudrait procéder par expérimentations afin de ne pas susciter de résistances qui pourraient mettre en péril le projet. Nous travaillons avec l'Union nationale du sport scolaire et proposerons un plan d'action. Il nous faut cependant concilier prudence et ambition. Car cela exige une évolution importante des mentalités. L'opinion a certes mûri et des parents d'élèves y sont prêts. Des communes comme Epinal ont lancé des initiatives intéressantes, qui marchent très bien. Le niveau le plus favorable pour agir est celui des collèges.

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