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Interventions sur "diplomatie"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Gaymard, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

...temporaines d'expression culturelle. Marc Fumaroli, Julia Kristeva, Antoine Compagnon, Bernard Faivre d'Arcier, Frédéric Martel nous ont apporté des éclairages passionnants, complémentaires et contradictoires. Retenons seulement que le rayonnement d'une culture connaît des « moments » de grâce, fruits du hasard, de l'empathie avec l'époque, de la synergie, parfois, avec le succès des armes, de la diplomatie ou de l'économie. Regrettons seulement, sans se mêler au coeur des pleureuses, que nous ne vivons pas le meilleur moment de notre rayonnement culturel à quelques exceptions près.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles d'Ettore, rapporteur pour avis de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...ur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le projet de loi relatif à l'action extérieure de l'État, dont la commission des affaires culturelles et de l'éducation s'est saisie pour avis est, à l'évidence, important et nécessaire. La réforme qu'il prévoit vise en effet à mettre fin au morcellement de notre représentation culturelle à l'étranger et à améliorer la cohérence de notre diplomatie d'influence. En outre, les domaines concernés par le texte la promotion et la diffusion de notre langue, de notre culture et de nos savoirs, l'accueil des étudiants et des chercheurs étrangers, l'expertise technique internationale , représentent pour notre pays des enjeux considérables dans un univers de plus en plus mondialisé. À mon tour, je souhaite vous remercier, monsieur le ministre, p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des affaires étrangères, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, il y a huit mois, presque jour pour jour, nous débattions ici même des moyens consacrés à notre diplomatie culturelle et, plus largement, à notre diplomatie d'influence. Nous examinions en effet les crédits de la mission « Action extérieure de l'État » dans le cadre du projet de loi de finances pour 2010. Nous nous retrouvons aujourd'hui pour parler à nouveau de diplomatie d'influence et d'action extérieure de l'État, à l'occasion de l'examen, cette fois, d'un projet de loi qui traite, entre autres, d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

... rappellerai à cette occasion que la mission d'information a elle aussi plaidé pour que soit marqué un coup d'arrêt à la constante et alarmante diminution des moyens d'intervention du réseau culturel, qu'a d'ailleurs rappelée notre rapporteur, Hervé Gaymard. Enfin, la mission n'a pas pu, autant qu'elle l'aurait voulu, traiter de l'outil audiovisuel et de sa place, évidemment essentielle, dans la diplomatie d'influence au sein du monde actuel. Mais elle n'en est pas moins convaincue que l'audiovisuel extérieur doit, d'une façon ou d'une autre, être inclus dans la loi que nous élaborons aujourd'hui. C'est la raison pour laquelle plusieurs des membres de la mission ont souhaité amender le texte en ce sens, et je me réjouis que la commission des affaires étrangères nous ait suivis sur ce point. L'ajou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

...lisation ? S'agit-il d'abord d'implantations ou bien de contenus, de messages, d'idées, de valeurs ? Faut-il repérer, attirer, former des individus, ou faut-il préférer toucher les masses ? A-t-on bien mesuré qu'il s'agit aujourd'hui de dépasser, dans le débat sur la définition et le sens de l'action culturelle de la France à l'étranger, l'opposition caricaturale entre « culture au service de la diplomatie » et « diplomatie au service de la culture » via le soutien aux artistes français à l'international ? Par ailleurs, la langue française est-elle la base de tout ? L'action culturelle en est-elle dissociable, et si oui, faut-il néanmoins mener de front les deux missions ? Où, dans le monde, s'agit-il de faire porter l'effort en priorité ? L'universalité est-elle une donnée incontournable ? Faut...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Aurillac :

...e qui en est chargé me paraît indispensable. Il ne s'agit pas d'alourdir, mais de donner à nos bourses une logique indispensable, sans omettre de réserver un meilleur accueil aux étudiants étrangers en termes d'hébergement et de suivi. Monsieur le ministre, mes chers collègues, je dirai en conclusion que nous est proposé aujourd'hui un projet évolutif et riche de potentialités. Le recul de notre diplomatie d'influence avec les conséquences que l'on sait n'est pas inéluctable. Nos atouts acteurs de qualité, agences et opérateurs ont simplement besoin de cohérence et de lisibilité. Mais, en matière d'influence culturelle, la meilleure des réformes ne saurait se passer de l'essentiel, c'est-à-dire une vraie stratégie, pérenne, et des moyens. Sur ce dernier point, je sais, monsieur le ministre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

...on d'un EPIC est un signe avant-coureur. Il signifie désengagement politique et désengagement financier de l'État. L'EPIC ne permettra pas d'intégrer dans des conditions satisfaisantes en termes de statut les nombreux fonctionnaires du ministère des affaires étrangères. Vous utilisez cet argument pour reporter l'échéance à trois ans. Pourquoi attendre trois ans et un énième nouveau rapport sur la diplomatie d'influence pour envisager le rattachement du réseau culturel de la France à l'étranger à l'établissement public pour l'action culturelle extérieure ? Pourquoi ne le faites-vous pas dès maintenant ? Vous évoquez des difficultés techniques mais, dans trois ans, ce sera la même chose ! N'êtes-vous pas là en train de découvrir que les orientations que vous proposez sont malheureuses ? Il y aura des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

Alors qu'Hillary Clinton parle de la diplomatie dite de l'intelligence en investissant dans l'action extérieure, je vous laisse deviner comment sera qualifiée notre future politique extérieure si ce texte n'évolue pas ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

...e par définition non rentable. La formule de l'établissement public à caractère administratif aurait été une solution plus conforme à la vocation de cet établissement. Ce statut aurait permis en outre de rassurer les personnels, dont l'adhésion est indispensable à la bonne conduite du rattachement du réseau culturel à la future agence. De même, l'avenir des financements consacrés par l'État à la diplomatie d'influence, énoncé clairement dans l'exposé des motifs du projet de loi, est compromis par ce changement de statut, qui a en réalité pour objectif de réduire la part des subventions de l'État et de faire en sorte que ces établissements retirent une part significative de leurs ressources du produit de leurs propres prestations. Le projet de loi n'évoque à aucun moment les relations entre l'agenc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bourg-Broc :

... le disait Marc Fumaroli en 1991, dans son essai L'État culturel, le réseau culturel français « fut d'abord un rêve d'intellectuels, s'éprenant d'un État fort. Ce fut ensuite une compensation officielle à la défaite de 1940, puis à la retraite de l'Empire et un rempart contre la contagion des moeurs et des loisirs américains. » Ce sont des explications, mais il en est d'autres aujourd'hui. Notre diplomatie d'influence fait partie des atouts dont nous avons le devoir d'assurer la protection, la pérennité. Alors que le monde est globalisé, que les connaissances sont transmises dans l'instantanéité et que la culture tend à devenir un bien de consommation, le réseau culturel français a l'obligation de s'adapter à de nouveaux défis. En examinant aujourd'hui ce texte, nous avons la certitude que la Fran...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

... le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens d'emblée à saluer le travail accompli par la mission Rochebloine et par le rapporteur. Ces deux approches ont permis de préciser un certain nombre de points et d'améliorer ce texte. Lorsque l'on parle de l'action extérieure de la France, on est très vite saisi par la fièvre sémantique, et cela n'a pas manqué aujourd'hui encore. « Diplomatie d'influence », « besoin de France » : nous nous grisons assez vite de grands mots, et nos vieux travers prennent vite le dessus : une certaine arrogance parfois, le goût des tirades un peu pompeuses et l'envie d'entendre claquer le drapeau au vent. Essayons de rester sobres mais lucides. Incontestablement, la plupart des élites des pays développés témoignent d'un intérêt, d'une sympathie, d'un r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Bataille :

... Gouvernement de se désengager financièrement, le but étant la réduction des subventions de l'État et l'autofinancement des agences. Le statut d'EPIC soumis au droit privé est moins rigoureux et moins protecteur du personnel. S'agissant d'un établissement public chargé d'une mission culturelle, le statut d'EPA était donc préférable eu égard à la garantie des financements consacrés par l'État. La diplomatie culturelle française fait face à trois défis importants, auxquels le projet de loi ne trouve aucune réponse. Ces défis sont le manque d'une stratégie claire et définie, la baisse des moyens et le découragement des agents français présents à l'étranger. Concernant l'Agence française pour l'expertise et la mobilité internationales, et plus particulièrement l'accueil des élèves boursiers étrangers,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Crozon :

Je vous ai écouté, monsieur le ministre, défendre, avec l'éloquence qui vous caractérise, le rôle éminent que doit jouer la culture dans le développement de notre diplomatie d'influence. Je n'ai nulle raison de douter des ambitions qui vous animent, ni de l'énergie que vous consacrez à défendre cette conviction que je sais sincère et qui rejoint, vous le savez, les préoccupations de la représentation nationale par-delà les clivages politiques. La République est en effet d'abord un projet culturel, et c'est ce qui nous réunit même si cette conception a été mise à m...