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Interventions en hémicycle d'Yves Nicolin


518 interventions trouvées.

Depuis le rapport Rocard, un peu plus de vingt années se sont écoulées. Durant cette période, dix ans ont permis à la gauche, parfois plurielle, parfois divisée, de gouverner notre pays. Nous pouvons considérer que nous avons eu à peu près le même nombre d'années de responsabilités pour diriger notre pays depuis ce rapport.

Dans le domaine des retraites, qu'a fait la gauche ? (« Rien ! » sur les bancs du groupe UMP.) Rien ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Aucune des pistes de réforme proposées par leur mentor, le Premier ministre de l'époque, Michel Rocard, n'a abouti.

Le Fonds de réserve n'est pas une réforme : c'est une caisse. Il ne prépare en rien l'avenir des générations futures.

À chaque fois qu'ils en ont eu l'opportunité, les socialistes ont reculé devant l'adversité. Peut-être avaient-ils peur des manifestations de certains amis syndicats pour ne pas engager les réformes nécessaires. Aujourd'hui, nous engageons une nouvelle réforme des retraites parce que nous sommes tous concernés et que nous considérons qu'il est...

..j'ai l'impression que le Parti socialiste oscille entre opportunisme et suivisme.

Opportunisme, parce que cela fait trois ans que l'opinion publique ne lui reconnaît toujours pas la crédibilité suffisante pour mener, demain, les affaires de la France. Ce sujet lui permet d'exister autrement qu'à travers ses querelles entre chefs et cheftaines.

Suivisme, parce qu'ils voudraient rallier les inquiétudes des Français qui, s'ils ont bien compris que le recul de l'âge de la retraite est inéluctable, souhaitent dire leurs craintes légitimes face à l'avenir en ces périodes de crise économique. Vous visez, mesdames et messieurs les socialistes, un objectif politique. Pour notre part, nous vi...

Quelle est la réalité de nos retraites de demain et celle de nos enfants ? À ce jour, déjà 30 milliards de déficit pour 2010, et plus de 100 milliards si rien n'est fait dans quelques années, ce qui nous prouve que nous avons un devoir historique d'agir. Tout a été exploré par le Gouvernement et sa majorité.

Mais nous affirmons notre refus d'aller vers les propositions que nous fait la gauche, c'est-à-dire d'augmenter les cotisations car nous ne voulons pas amputer le pouvoir d'achat des Français. Nous ne voulons pas non plus diminuer le montant des pensions, ni matraquer par l'impôt nos compatriotes, ni aller plus loin, comme le propose la gauche,...

Nous faisons le choix responsable, équilibré d'aller à 62 ans. Nous le faisons parce que nous sommes convaincus que c'est une bonne méthode, parce qu'elle est appliquée par tous les gouvernements européens. Le PS a beau verser des torrents de larmes de crocodile en disant qu'en 2012 il reviendra en arrière...

..ne nous y trompons pas : le PS ne reviendra pas au pouvoir.

..nous faisons tous le pari que, comme en 1993, il ne touchera pas à ces mesures car il sait qu'il n'y a pas d'autre solution. Que nous proposent les socialistes ?

Des recettes fantômes ou fantasmagoriques et d'agir sur la durée de cotisation pour aller peut-être à 42, 43, 44, voire 45 ans.