M. Alain Suguenot interroge Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement sur le projet de modification du bonus-malus écologique concernant les automobiles. Depuis janvier 2008, un bonus-malus écologique est instauré pour les voitures neuves dans le but d'inciter l'achat de véhicules de plus en plus sobre. Le bonus octroyé est financé par un malus sur les voitures les plus polluantes. Son produit finance une "prime à la casse" pour renouveler le parc automobile français. Cette « taxe » se substitue à la surtaxe CO2 à l'immatriculation (qui reste toutefois en vigueur pour les véhicules d'occasion). Depuis le 01 janvier 2009, le malus est devenu annuel pour les véhicules très polluants (supérieur à 250 g/km). La taxe est fixe et égale à 160 euros. Cette mesure vient en complément du malus à l'immatriculation. Parmi ces véhicules polluants, certains sont utilisés professionnellement par des entreprises, souvent petites, qui craignent ces taxes, compte tenu de leurs budgets souvent serrés, pour ne pas dire tendus. Aussi lui demande-t-il des précisions sur l'application de cette mesure.
L'article 75 de la loi n° 2008-1443 du 30 décembre 2008 de finances rectificative pour 2008 a institué une taxe annuelle sur la détention des véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières. Le malus annuel, tel que décrit par l'article 1011 ter du code général des impôts (CGI), prévoit le paiement d'une taxe annuelle d'un montant de 160 euros par tout détenteur d'un véhicule de tourisme, au sens de l'article 1010 du CGI, émettant plus de 250 g de CO2/km pour ceux immatriculés pour la première fois en 2009, 245 g de CO2/km pour ceux immatriculés en 2010 et 2011 et 240 g de CO2/km pour ceux immatriculés en 2012. La taxe est due à partir de l'année qui suit la délivrance du certificat d'immatriculation du véhicule. Le décret d'application a été pris le 1er septembre 2010, publié au Journal officiel du 3 septembre 2010. Les véhicules visés sont donc les véhicules de tourisme, au sens de l'article 1010 du CGI, ayant fait l'objet d'une réception communautaire au sens de la directive 2007/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 5 septembre 2007, dont le taux d'émission de dioxyde de carbone, tel qu'indiqué sur la carte grise, excède les seuils suivants :
ANNÉE DE LA PREMIÈRE immatriculation | TAUX D'ÉMISSION de dioxyde de carbone(en grammes par km) |
---|---|
2009 | 250 |
2010 | 245 |
2011 | 245 |
2012 (et au delà) | 240 |
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.