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Patrick Braouezec
Question N° 93020 au Ministère du Jeunesse


Question soumise le 9 novembre 2010

M. Patrick Braouezec alerte M. le ministre de la jeunesse et des solidarités actives sur la demande de la DDASS de Seine-Saint-Denis, en juillet dernier faite au 115 de fermer 600 lits d'hébergement dans les hôtels sur les 1 500 gérés par cet organisme. Alors que l'ensemble des associations du département constatent qu'il n'y a aucune progression du parc local d'hébergement, cette demande est parfaitement injustifiable. Elle aurait pu être comprise si la progression du parc local était avérée, mais il n'en est rien puisque les logements PLA sont insuffisants en Seine-Saint-Denis. Ainsi, une fois de plus ce seront des familles entières qui seront jetées à la rue. Pourtant une chambre d'hôtel, même si ce n'est pas la solution idéale - ce qu'admettent et ne cessent de répéter les associations -, est mieux que la rue. En conclusion, il aimerait savoir ce que compte faire le Gouvernement pour que la règle de continuité de l'hébergement telle que définie par la loi Boutin soit respectée de façon à ce que les personnes fragiles et précarisées vivent dignement et soient soutenues en vue d'une évolution de leur situation.

Réponse émise le 14 juin 2011

Le Gouvernement a engagé, le 10 novembre 2009, une refondation généreuse, ambitieuse et partagée du secteur de l'hébergement et de l'accès au logement, au travers de la stratégie nationale de prise en charge des personnes sans abri ou mal logées sur la période 2009-2012. Cette démarche, qui s'inscrit dans le prolongement des actions menées par le Gouvernement depuis 2008, vise à mettre en place un service public de l'hébergement et de l'accès au logement pour ces publics particulièrement fragiles, afin qu'ils bénéficient d'une prise en charge adaptée à leurs besoins. Aujourd'hui, la stratégie nationale a déjà produit ses premiers effets, qui témoignent de la volonté du Gouvernement de privilégier l'accès ou le maintien dans le logement, plutôt que l'hébergement. Le principe du logement d'abord s'est ainsi notamment traduit par une mobilisation accrue d'une offre de logement accessible aux ménages, par la production neuve et la mobilisation optimisée de l'offre existante. L'ensemble de ces évolutions, qui ont lieu dans le dialogue et la concertation avec le secteur associatif, est accompagné par l'État. En effet, les arbitrages budgétaires, avec notamment l'octroi, en 2010, d'un décret d'avance de 110 Meuros et l'ouverture de crédits pour 83,5 Meuros dans le cadre de la loi de finances rectificative pour 2010, pour clôturer l'exercice 2010 du budget consacré à la lutte contre l'exclusion (programme 177). Pour l'exercice 2011, le budget national consacré à la stratégie nationale de prise en charge des personnes sans abri ou mal logées progresse de 9 %, pour atteindre 1 204 Meuros, par rapport à la loi de finances initiale pour 2010. Les moyens alloués aux actions et associations de lutte contre les exclusions ne présentent donc pas de baisse, mais marquent au contraire une stabilité par rapport au budget exécuté en 2010, tel que complété par le décret d'avance du Gouvernement de septembre 2010, sans prise en compte des crédits ouverts au titre de la loi de finances rectificative pour 2010. En effet, ces crédits avaient vocation à permettre l'apurement de certaines dettes et le financement des places hivernales et, par conséquent, à ne pas entrer en base. Ces efforts budgétaires, particulièrement marqués en 2010 et en 2011, témoignent ainsi du soutien et de la priorité donnés par le Gouvernement à la refondation de la politique d'hébergement et d'accès au logement des personnes sans abri ou risquant de l'être.

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