M. Patrick Roy attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur le mode de ratification qui sera choisi en France concernant le « mini-traité » européen. Alors que le traité constitutionnel européen a été rejeté en 2005 par près de 55 % des Français, il souhaite savoir si la ratification de ce nouveau traité sera ou non soumis à la voix référendaire.
Le référendum de mai 2005 sur le « projet de traité constitutionnel » visait à recueillir l'accord du peuple français sur un changement significatif de la nature de l'Union européenne, dans le cadre d'une démarche « constitutionnelle ». Pendant la campagne électorale, M. Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle, affirmait que, s'il était élu, il proposerait à ses partenaires européens un nouveau traité. Ainsi, le 8 septembre 2006, dans une conférence publique à Bruxelles (devant les « Amis de l'Europe »), il disait : « Ce minitraité, modifiant les traités de Nice et d'Amsterdam, pourra, comme eux, être soumis à la ratification du Parlement. Notre objectif devrait être de lancer son élaboration sous présidence allemande, en 2007, et d'achever les ratifications sous présidence française, en 2008, de manière à l'appliquer dès les prochaines élections européennes, à partir de 2009. » Lors du Conseil européen de juin 2007, les chefs d'États et de gouvernements se sont mis d'accord pour abandonner la démarche constitutionnelle et ont donné mandat à une conférence intergouvernementale pour apporter aux traités existants les amendements institutionnels rendus nécessaires par l'élargissement de l'Union. Le 2 juillet 2007, le Président de la République a confirmé son intention d'une ratification parlementaire lors d'une conférence à Strasbourg : « Une conférence intergouvernementale va se réunir pour prévoir les détails et les modalités de mise en oeuvre de ce qui a été décidé. Puis interviendra la ratification par les parlements nationaux sous la forme non d'une nouvelle Constitution mais d'amendements aux traités existants. » Le traité de Lisbonne sera donc soumis à une ratification parlementaire au tout début de l'année 2008.
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