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Marc Le Fur
Question N° 91222 au Ministère des Affaires étrangères


Question soumise le 19 octobre 2010

M. Marc Le Fur attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur l'enseignement du français à l'étranger. Cet enseignement est à la croisée des chemins. Le Président de la République a souhaité dans sa lettre de mission adressée au ministre des affaires étrangères et européennes, l'élaboration d'un plan de développement de l'enseignement français à l'étranger. Ce plan a donné lieu, depuis janvier 2008, à une large concertation entre les différents acteurs concernés, alors que les ressources du principal opérateur, l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), ne sont plus à la hauteur des enjeux. Un rapport de la mission d'information de l'Assemblée nationale a récemment établi une liste de propositions visant à améliorer le dispositif existant. Ce rapport suggère notamment de suspendre le dispositif de prise en charge au profit d'un mécanisme de bourses et d'instituer, de façon différenciée selon un barème établi par pays de résidence, un plafond quant aux droits d'écolage pris en charge par les bourses. Il lui demande de préciser les suites concrètes que le Gouvernement entend donner à ces suggestions.

Réponse émise le 18 janvier 2011

Le rapport d'information de la mission d'évaluation et de contrôle (MEC) de la commission des finances de l'Assemblée nationale, intitulé « Enseignement français à l'étranger : renforcer le réseau à coût constant » auquel le parlementaire se réfère a été publié en juillet 2010. Quatre mois après sa parution, il est possible d'apporter les éléments de réponse suivants sur cette question. À ce stade, il n'est pas prévu de suspendre le dispositif de prise en charge (PEC) au profit d'un mécanisme de bourses ni d'instituer, de façon différenciée selon un barème établi par pays de résidence, un plafond quant aux droits d'écolage pris en charge par les bourses. Il faut rappeler que le dispositif de PEC sans condition de ressources a été mis en place pour répondre à un engagement du Président de la République. Mme Colot, députée, et Mme Joissains, sénatrice, ont été chargées d'un « rapport d'évaluation sur la mesure de gratuité des frais de scolarité des Français à l'étranger » qu'elles ont remis le 3 novembre 2010 au Président de la République. Ce rapport préconise de prolonger le moratoire sur l'extension du dispositif de PEC, c'est-à-dire que la PEC reste maintenue dans les trois niveaux de classe de lycée. Dans un souci de maîtrise de la dépense, il recommande également que le montant des droits de scolarité pris en charge soit plafonné au montant des tarifs 2007/2008, et ce, dans l'ensemble des établissements du réseau (établissements en gestion directe, conventionnés et uniquement homologués), cette année de référence marquant le début de la mise en oeuvre de ce dispositif. L'administration étudie actuellement les modalités de mise en oeuvre de ces recommandations, au vu du débat parlementaire en cours sur le projet de loi de finances pour 2011.

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