M. Bernard Lesterlin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur l'absence d'un hommage officiel rendu par la France dans le cadre de la commémoration du soixante-dixième anniversaire de la mort à Montauban (Tarn-et-Garonne) le 3 novembre 1940 de Manuel Azaña, dernier président de la deuxième république espagnole avant que ne s'installe la dictature du général Franco. Il lui paraît inconcevable que notre République ne rende pas hommage à celui qui resta trop souvent « el desconocido » (l'inconnu) et qui reste encore le symbole de la lutte démocratique en Espagne et pour le monde. À travers cette commémoration organisée par la France ce serait aussi un hommage rendu à nos compatriotes d'origine espagnole, maintenant âgés et derniers survivants de cette guerre civile meurtrière.
Depuis 2004, sous l'impulsion, notamment, des associations Arkheia, puis « Présence de Manuel Azana », des « journées Manuel Azana » sont organisées à Montauban. Sa tombe a été réaménagée et dûment ornée. En 2009, le président du conseil général de Tarn-et-Garonne a inauguré un collège ultramoderne auquel il a donné le nom de l'ancien président de la république espagnole, cérémonie à laquelle ont assisté de nombreuses personnalités politiques. Ces manifestations sont autant de témoignages de l'intérêt porté par les autorités françaises à la mémoire de Manuel Azana. Elles assurent une reconnaissance notable à la mémoire de cette haute personnalité politique qui est restée fidèle, jusqu'à l'exil, à ses valeurs.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.