Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Francis Saint-Léger
Question N° 90007 au Ministère de la Culture


Question soumise le 5 octobre 2010

M. Francis Saint-Léger attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la rentrée littéraire 2010. Il désire connaître le bilan de cette rentrée littéraire.

Réponse émise le 1er mars 2011

La rentrée littéraire constitue une séquence essentielle, quasi rituelle, de notre vie culturelle. Elle mobilise l'attention de nos concitoyens sur la production éditoriale riche et diversifiée de notre pays. Elle est un moment de consécration pour certains écrivains confirmés et de révélation de nouveaux talents, avec notamment les prix littéraires de l'automne. L'année 2010 a apporté la confirmation de la bonne résistance du secteur de l'édition dans une conjoncture difficile. Le marché du livre, qui a connu en 2009 une progression de l'ordre de 2 %, apparaît en effet comme un pôle de stabilité au sein des industries culturelles. Ce secteur a, par exemple, mieux résisté à la crise que d'autres marchés, tels que le disque ou les jeux vidéo. La loi du 10 août 1981 relative au prix du livre, qui établit le principe du prix unique du livre et encadre l'économie du secteur depuis maintenant près de 30 ans, n'est pas étrangère à cette stabilité. « Loi de développement durable », ainsi que l'a qualifiée M. Hervé Gaymard dans son récent rapport sur le sujet (pour le livre : rapport sur l'économie du livre et son avenir, 2009), elle permet de maintenir l'un des réseaux de librairies les plus denses du monde, qui effectue un travail essentiel de sélection et de mise en avant des nouveautés, de conseil auprès de nos concitoyens et d'animation culturelle, et donc, in fine, de diffusion de la création littéraire. La rentrée littéraire 2010 n'a pas démenti ce dynamisme et cette diversité qui caractérise l'édition française, avec plus de 700 romans français et étrangers parus entre la mi-août et la fin du mois d'octobre, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2009. Cette rentrée a par ailleurs vu la parution de 497 romans français, dont 85 premiers romans. Enfin, une des spécificités de cette rentrée littéraire 2010 réside sans doute dans le choix significatif fait par plusieurs éditeurs de publier simultanément une version papier et une version numérique de leurs romans de rentrée. Cette rentrée pourrait donc constituer une étape dans le « décollage numérique » annoncé par plusieurs observateurs et que le ministère de la culture et de la communication, particulièrement attentif à ces questions, entend anticiper afin de préserver, dans l'univers numérique, cette diversité et ce foisonnement créatif qui fait la force de l'édition française.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion