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Jean-Pierre Giran
Question N° 88791 au Ministère de l'Enseignement


Question soumise le 21 septembre 2010

Le dernier palmarès des universités rendu public par l'agence britannique QS ne peut que laisser perplexes les observateurs qualifiés. En effet, il révèle que la première faculté française, l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI), se place à la 118e position sur les 200 établissements retenus par ce classement international des meilleures universités. Du côté des grandes écoles, le résultat est plus satisfaisant. L'École normale supérieure se hisse à la 33e place. Au classement général, la France est plutôt mal placée par rapport aux universités des pays anglophones. C'est pourquoi M. Jean-Pierre Giran demande à Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche de bien vouloir lui faire connaître l'analyse qu'elle fait de la qualité de cette étude comparative et de son classement.

Réponse émise le 23 novembre 2010

Les classements internationaux, comme celui de l'agence britannique QS ou celui de « l'Academic Ranking of World University » (ARWU) de l'université de Jiao Tong de Shanghai, permettent aux établissements d'enseignement supérieur et de recherche français de mettre en perspective leurs performances relatives et de mesurer leur attractivité. Les classements récents, effectués en 2010, marquent une position assez stable des établissements d'enseignement supérieur français. Certes ces classements internationaux ont souvent la particularité d'être peu représentatifs de toutes les dimensions que revêtent les établissements et ne rendent compte que partiellement ou imparfaitement des réalités de l'enseignement supérieur. Toutefois, malgré leurs limites et leurs imperfections, ces classements se sont imposés comme des échelles de référence. Même si leur impact est variable selon les pays, ils sont commentés universellement et ont donc une influence certaine sur la perception que peuvent avoir les étudiants étrangers des établissements français. C'est pourquoi le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche a mis en place un groupe de travail pour mieux informer les auteurs des classements sur ce qui a changé dans l'université française, valoriser les effets de la réforme de l'autonomie des universités et permettre aux pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) d'apparaître dans ces classements. Par ailleurs, la France joue un rôle moteur en faveur de la création d'un nouveau classement européen de référence des établissements d'enseignement supérieur qui rende compte, au mieux, de la diversité de leurs contextes et de leurs missions ainsi que de leur dynamique de coopération. Lancée au deuxième semestre 2008 sous la présidence française de l'Union européenne et conçue comme un outil de transparence au bénéfice de l'orientation, de la mobilité et du renforcement de l'espace européen de l'enseignement supérieur, cette initiative vise à mettre en place une cartographie multicritères des établissements au prisme de cinq dimensions (enseignement et formation, rayonnement régional, internationalisation, recherche, innovation et transfert de compétences). Soutenu par la Commission européenne et piloté par le consortium « Cherpa-Network » qui associe des partenaires hollandais, allemands et français (l'observatoire des sciences et des techniques), ce projet est actuellement en cours d'étude de faisabilité. À ce stade, l'élaboration des indicateurs est terminée. Parmi les 150 établissements choisis dans le monde pour cette phase expérimentale portant sur les deux premières disciplines concernées (commerce et ingénierie), six sont français.

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