Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Marguerite Lamour
Question N° 87967 au Ministère du de l'État


Question soumise le 14 septembre 2010

Mme Marguerite Lamour appelle l'attention de M. le ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'État sur les inquiétudes de la FNATH partagées par l'ensemble du monde associatif concernant l'annonce qui a été faite de reculer d'un an l'augmentation de 25 % de l'allocation pour adulte handicapés (AAH). Ceux-ci, même s'ils comprennent la nécessité de faire des économies budgétaires, ne peuvent comprendre que les personnes handicapées et leurs familles soient de nouveau touchées par ce type de mesure. En effet, les personnes handicapées dont l'AAH est souvent la seule et unique source de revenu, ont déjà été soumises à des mesures d'économies budgétaires qui les ont durablement touchées, y compris dans l'accès aux soins, avec les franchises médicales, les déremboursements de médicaments, la hausse du forfait journalier hospitalier. Mesures auxquelles s'ajouterait la fin de l'exonération des cotisations patronales pour l'aide à domicile au bénéfice des particuliers, dont vont pâtir ces personnes. Aussi, elle souhaiterait connaître sa position en la matière et connaître les intentions du Gouvernement sur cette mesure.

Réponse émise le 10 mai 2011

Dans le cadre de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, le Gouvernement a porté une attention particulière à la question des ressources des personnes handicapées. Lors de la conférence nationale du handicap, le 10 juin 2008, le Président de la République s'est par ailleurs engagé à revaloriser le montant de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) de 25 % d'ici la fin du quinquennat. Ainsi, l'AAH a déjà été revalorisée six fois depuis 2008. Depuis le 1er septembre 2010, son montant est de 711,95 euros soit près de 15 % de plus par rapport à décembre 2007. Le Président de la République a récemment confirmé aux associations représentant les personnes handicapées que le calendrier annoncé sera respecté. En 2012, comme prévu, l'allocation sera égale à 776,59 euros, soit une hausse de 155 euros par rapport à 2008. Dans le même esprit, depuis janvier 2011, la nouvelle réglementation de l'AAH permet aux allocataires qui peuvent exercer une activité professionnelle, même à temps très partiel, de cumuler dans des conditions plus favorables des revenus d'activité avec l'allocation, soit jusqu'à environ 132 % du salaire minimum interprofessionnel de croissance contre environ 110 % actuellement. En outre, plusieurs autres mesures favorables ont été apportées au dispositif de calcul du montant de l'AAH afin de mieux tenir compte des changements de situation impactant le montant de l'allocation, notamment ceux touchant aux évolutions de la situation professionnelle de l'allocataire ou de son conjoint, concubin ou partenaire lié par un pacte civil de solidarité. Enfin, concernant les exonérations de cotisations patronales, les préconisations de la Cour des comptes ont été suivies : les aides pour les services à domicile ont été recentrées sur les publics les plus fragiles. Le dispositif propre d'exonération plus favorable pour les personnes en situation de handicap a été quasiment inchangé par la loi de finances 2011.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion