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Stéphane Demilly
Question N° 87489 au Ministère des Affaires étrangères


Question soumise le 7 septembre 2010

M. Stéphane Demilly attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'action de la France en matière de lutte contre l'épidémie de sida au niveau mondial. 2010 est en effet une année fondamentale pour la lutte contre le sida, et plus particulièrement pour le sort du monde en développement. Les engagements d'atteindre l'accès à la prévention, à la prise en charge médicale et aux traitements pour tous d'ici 2010, réitérés lors des deux derniers sommets du G8, sont loin d'être respectés. Avec une personne vivant avec le VIH sur trois ayant accès aux traitements dans les pays du sud, les nouvelles contaminations vont plus vite que les mises sous traitement. Cela suppose obligatoirement une prise de conscience politique des pays du nord et une accélération des efforts financiers. Mais 2010 est aussi une année de bilan. En septembre se tiendra en effet la conférence mondiale sur l'état d'avancement des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), adoptés en 2000 par les Nations-unies, censés réduire la pauvreté de moitié d'ici 2015 et dont le constat risque d'être accablant. Enfin, c'est en octobre prochain que se tiendra la 3e conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, mécanisme de financement essentiel pour atteindre les résultats promis et ayant fait preuve depuis sa création, d'innovation et efficacité. Lors de cette conférence de haut niveau, qui a lieu tous les trois ans, les pays donateurs annoncent leur contribution financière triennale au Fonds mondial. De cette conférence dépendent les programmes que le Fonds mondial pourra mettre en place au cours de la période 2011-2013. Il lui demande donc de lui indiquer les objectifs et les ambitions que se fixe la France en matière de lutte contre le fléau mondial du sida.

Réponse émise le 28 décembre 2010

Dans le cadre de la lutte internationale contre le VIH/sida, la France s'est toujours montrée exemplaire au regard de sa contribution financière et de son engagement politique. Le total des contributions françaises en faveur de la lutte internationale contre ce fléau s'est ainsi élevé à 337 M en 2009. Depuis la création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, en 2002, et d'ici la fin de l'année 2010, la France aura versé plus de 1,9 Md au Fonds mondial. La seule contribution française pour 2010 s'élève à 300 M, la France ayant annoncé une contribution à hauteur de 900 M pour la période 2008-2010. Elle est le premier contributeur européen et le second au niveau international, derrière les États-Unis. En 2009, 60 % des moyens de ce Fonds ont été investis dans des programmes VIH/sida, soit environ 180 M issus de la contribution française. Pour la période 2011-2013, la France entend poursuivre son soutien appuyé au Fonds Mondial, acteur majeur de la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. L'efficacité de l'instrument a été démontrée. En effet, depuis sa création, ce mécanisme a engagé 19,3 millards de dollars. Grâce à cette mobilisation, 2,82 millions de personnes ont été placées sous traitement anti-rétroviral et 7,11 millions de traitements contre la tuberculose ont été fournis à travers 773 subventions dans 144 pays. De plus, toujours dans ce cadre, 790 000 femmes ont reçu un traitement prophylactique contre la transmission du virus à leurs enfants. La contribution française pour 2011-2013 augmentera de 20 % comme l'a annoncée le Président de la République à New York le 21 septembre 2010. Elle s'élèvera à 1,08 Md pour les trois années à venir. Cet effort sans précédent maintient la France au second rang international des donateurs, derrière les États-Unis qui ont prévu 4 milliard d'USD sur la même période. Plusieurs pays européens n'ont pas annoncé à ce stade de versements supplémentaires (Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Suède). Par l'augmentation de sa contribution, la France a donc renouvelé son soutien fort au Fonds mondial et à la lutte contre les trois pandémies considérées.

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