Mme Marietta Karamanli attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur l'engagement militaire de notre pays en Afghanistan. Selon les propos recueillis par un hebdomadaire français auprès d'un ancien haut responsable de l'organisation des Nations-unies dans ce pays, diplomate des États unis d'Amérique, l'intervention militaire de nombreux États dans ce pays serait, en l'état, vouée à l'échec. En effet, selon lui, la stratégie des États unis d'Amérique sur place aurait varié, passant de l'élimination des foyers militaires religieux radicaux, hostiles, à leur isolement vis-à-vis de la société civile sans néanmoins pouvoir compter sur le relais de l'État afghan, et ce du fait d'une corruption importante, d'une armée locale infiltrée par ses ennemis et d'une police incapable de faire face aux enjeux de sécurité. Par ailleurs, des objectifs plus réalistes devraient être fixés : protection des régions du nord, sécurisation de la capitale où vivent quatre millions d'habitants, et travail de renseignement antiterroriste efficace. Elle lui demande si, au vu de ces observations, le dispositif de présence militaire ne paraît pas inadapté comme le suggère cet ancien responsable évoquant une possible réduction de plus de 80 % du dispositif militaire. Elle lui demande ce que le Gouvernement français pense de cette analyse et comment notre pays pèse sur les orientations des forces étrangères présentes dans le sens de mesures de protection des populations civiles, de lutte efficace contre le terrorisme et d'une réduction globale du dispositif militaire avec un retrait des forces françaises engagées.
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