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Michel Issindou
Question N° 85827 au Ministère de l'Emploi


Question soumise le 3 août 2010

M. Michel Issindou attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé de l'emploi sur la situation actuelle des associations intermédiaires (AI). Les associations intermédiaires, qui salarient 165 000 personnes par an, connaissent des difficultés économiques qui se sont gravement accrues du fait de la conjoncture économique. Le risque est élevé de voir ces entreprises conventionnées disparaître à un moment où les besoins sont forts en terme de lutte contre le chômage et d'insertion. En effet la réforme des modalités de financement des structures de l'insertion par l'activité économique (SIAE) constitue l'un des trois chantiers du plan de modernisation de l'IAE lancé par le Grenelle de l'insertion en 2008 par l'État. C'est dans ce cadre que des expérimentations ont été menées et devaient aboutir à des préconisations. Les premiers résultats ont été jugées insuffisants pour permettre l'élaboration des nouvelles modalités de financement et ce chantier vient d'être prolongé d'un an minimum. Afin de pouvoir accomplir les missions qui sont les leurs pendant cette période d'expérimentation, les associations intermédiaires attendent aujourd'hui que soit priorisé, dans le budget 2011, un financement « plancher ». Au moment où se prépare le budget 2011, il lui demande comment le Gouvernement envisage de financer ces structures dont l'efficacité en matière d'insertion n'est plus à démontrer.

Réponse émise le 23 novembre 2010

La réunion de l'assemblée plénière du Conseil national de l'insertion par l'activité économique (CNIAE) du 13 juillet 2010 a été l'occasion pour le secrétaire d'État chargé de l'emploi de rappeler la place essentielle de ce secteur pour les politiques de l'emploi. L'État y consacre des crédits budgétaires importants, qui ont été augmentés de plus de 60 % depuis 2005, notamment dans le cadre des mesures du plan de cohésion sociale puis du plan de relance de l'économie en 2009. Pour 2011, l'État a confirmé son soutien à l'IAE par un effort exceptionnel en prévoyant en projet de loi de finances initiale le maintien des moyens pour le financement de l'aide à l'accompagnement dans les ateliers et chantiers d'insertion et associations intermédiaires, le financement de l'aide aux postes dans les entreprises d'insertion et entreprises de travail temporaire d'insertion, le financement du fonds départemental d'insertion. L'aide à l'accompagnement a pour objet de contribuer au financement d'un accompagnement global au profit des salariés en insertion qui sont mis à disposition auprès de particuliers ou d'entreprises, in fine pour augmenter le retour à l'emploi de ces personnes. Cette aide est plafonnée aujourd'hui à 30 000  par structure. Conformément à la déclaration du secrétaire d'État chargé de l'emploi lors de cette assemblée plénière, la possibilité de déplafonner cette aide est examinée au regard des travaux en cours relatifs à la réforme des modalités de financement des structures de l'IAE, dans la limite de l'enveloppe globale. Ainsi, la démarche expérimentale menée sur une centaine de structures en 2010 sur une aide au poste modulable et encadrée sera poursuivie en 2011, afin de prendre en compte les spécificités des différentes structures de l'IAE, ce qui permettra de proposer un système de financement plus dynamisant et mieux adapté qu'un financement forfaitaire. La mise en oeuvre dès 2011 d'un financement plancher à hauteur de 30 000  pour l'ensemble des structures (plus de 800 associations intermédiaires conventionnées d'après les sources de la direction de l'animation de la recherche, des études et de la statistique [DARES] 2008) signifierait une dépense nouvelle de plus de 12 M qui, a enveloppe constante, ne pourrait être financée que par une ponction sur les autres SIAE.

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