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Jacques Remiller
Question N° 8267 au Ministère de l'Agriculture


Question soumise le 23 octobre 2007

M. Jacques Remiller attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'inquiétude dont lui font part de nombreux agriculteurs éleveurs quant à la maîtrise de la fièvre catarrhale et aux risques que courent les cheptels. Il lui demande quelles sont les dernières mesures prises en ce domaine et quelles sont les prévisions, compte tenu de l'évolution de cette maladie.

Réponse émise le 5 février 2008

L'épizootie 2007 de fièvre catarrhale ovine se caractérise par sa diffusion rapide et par la gravité des signes cliniques, notamment dans les troupeaux ovins. Au 13 décembre 2007, plus de 12 000 cas de FCO ont été identifiés en France continentale. Plusieurs dizaines de suspicions cliniques et sérologiques font toujours l'objet d'analyses diagnostiques dans les laboratoires de référence de l'AFSSA et du CIRAD. Au-delà de son impact clinique, la FCO perturbe également le commerce des animaux. Sur ce point, une avancée de portée générale est intervenue en comité spécialisé du 3 octobre 2007. Un nouveau règlement relatif aux mouvements d'animaux issus des zones réglementées vis-à-vis de la FCO a en effet été voté. Dans ce nouveau texte, le principe de l'accord du pays de destination pour l'échange d'animaux provenant de zones réglementées a été supprimé. Moyennant des garanties sanitaires (protection contre les vecteurs et dépistages), les animaux des zones réglementées françaises peuvent désormais être introduits dans des pays indemnes du sérotype 8, et notamment en Italie. De plus, ce règlement a mis fin à la distinction entre les périmètres interdits et les zones de protection. Entré en vigueur le 1er novembre 2007, ce règlement doit permettre de rétablir les échanges avec les partenaires et aux éleveurs de commercialiser leurs animaux. Par ailleurs, les protocoles techniques ont été définis permettant d'échanger les animaux en provenance de zone réglementée et ont agréé une liste de cinquante-sept laboratoires pour la réalisation de tests virologiques et plus d'une soixantaine de laboratoires pour les analyses sérologiques. À l'instar de ce qui existe déjà dans le sud de l'Europe pour d'autres sérotypes, l'outil vaccinal apparaît comme le plus indiqué pour réduire l'extension du virus et limiter son impact clinique. Le développement d'un vaccin adapté contre ce nouveau virus a été lancé dès l'automne 2006, et les premières doses vaccinales seront disponibles dans quelques mois pour une vaccination massive des bovins, ovins et caprins. Un appel d'offres est toutefois en cours afin de permettre au plus vite la mise en oeuvre d'un plan de vaccination des cheptels.

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