Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Yannick Favennec
Question N° 82542 au Ministère de la Santé


Question soumise le 29 juin 2010

M. Yannick Favennec attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur les inquiétudes des chirurgiens dentistes quant à l'application de l'article 57 de la loi HPST. Il lui rappelle que cet article devait apporter plus de transparence à l'information des patients sur la fourniture des dispositifs médicaux. Les modalités d'application de cet article devaient se faire par un décret d'application. Or il semble que la mise en oeuvre se fera plutôt par ordonnance. Compte tenu des inquiétudes que cela suscite notamment chez les chirurgiens dentistes, il lui demande de lui donner des précisions quant à l'application des dispositions prévues par cet article 57.

Réponse émise le 9 novembre 2010

L'article 57 de la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires a inséré à l'article L. 111-3 du code de la santé publique, deux mentions destinées à mieux informer les patients en cas de fourniture d'une prothèse dentaire. Les professionnels de santé d'exercice libéral doivent, avant l'exécution d'un acte ou d'une prestation qui inclut la fourniture d'un dispositif médical, délivrer gratuitement au patient une information écrite comprenant de manière dissociée le prix d'achat de chaque élément de l'appareillage proposé d'une part et, d'autre part, le prix de toutes les prestations associées. Cette dernière mesure concerne notamment les prothèses dentaires. Elle est d'application directe. Cette mesure vise à introduire plus de transparence dans la facturation de cet acte dont le tarif est libre. Or, c'est justement sur la base de cette transparence que se fonde la relation de confiance entre les praticiens et leurs patients. Toutefois, il est apparu que les spécificités de fabrication des prothèses dentaires, différentes d'un chirurgien dentiste à l'autre, ne permettent d'envisager facilement un tel devis, notamment en regard de l'obligation d'indiquer le prix d'achat de chaque élément de l'appareillage. L'application de cette mesure législative pourrait donc avoir un effet inverse de celui recherché en apportant aux patients une information complexe et peu standardisée. Un travail est en cours avec les représentants des chirurgiens dentistes pour envisager de remplacer cette obligation d'indiquer le prix d'achat par le coût de la prothèse et d'indiquer le lieu de fabrication de la prothèse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion