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Jean-Jacques Urvoas
Question N° 81902 au Ministère de la Culture


Question soumise le 22 juin 2010

M. Jean-Jacques Urvoas attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur le projet qu'avait nourri en 2007 M. Christian Estrosi, alors secrétaire d'État à l'outre-mer, de faire revenir en France les cendres de Napoléon III, qui reposent aujourd'hui à Farnborough, en Grande-Bretagne. Il lui demande si un tel projet relevait d'une initiative personnelle ou au contraire engageait le Gouvernement. Dans ce dernier cas, il souhaiterait connaître la nature des efforts entrepris afin de mener à bien ce transfert et savoir s'il demeure d'actualité.

Réponse émise le 24 août 2010

Après la défaite de Sedan, la promulgation de la République (4 septembre 1870) et la déchéance officielle de Napoléon III (1er mars 1871), la famille impériale fixa le lieu de son exil en Angleterre. Installés à Chislehurst, les ex-souverains reçurent la visite de la reine Victoria et de son premier ministre Gladstone. C'est là que Napoléon III mourut, en 1873. En 1881, l'impératrice Eugénie fonda à Farnborough, au sud de l'Angleterre, un monastère destiné à abriter les restes mortels de la famille impériale. C'est là que, selon ses voeux, on l'inhuma en juillet 1920 auprès de son mari et de leur fils, le prince impérial Louis Napoléon, mort entre-temps en Afrique au service de l'armée anglaise (1879). Les héritiers de la famille impériale n'ayant pas fait connaître leur voeu de faire procéder au retour des dépouilles de Napoléon III et des siens, le Gouvernement français n'a aucune compétence pour remettre en cause les dernières volontés de l'impératrice Eugénie.

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