M. Patrick Beaudouin alerte M. le ministre de la culture et de la communication sur les langues en danger sur le territoire français. L'atlas Unesco des langues en danger dans le monde, dont la dernière version a été mise en ligne en février 2009, recense pas moins de treize langues « sérieusement en danger » sur le seul territoire métropolitain : l'auvergnat, le bourguignon, le breton, le champenois, le franc-comtois, le gallo, le languedocien, le limousin, le lorrain, le normand, le picard, le poitevin-saintongeais et le provençal. S'y ajoutent de nombreuses langues « sérieusement en danger », voire « en situation critique », dans les départements et régions d'outre-mer, les collectivités d'outre-mer et en Nouvelle-Calédonie. Alors que l'article 75-1 de la Constitution dispose désormais que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France », il lui demande quelles actions il entend mener pour préserver cette richesse culturelle.
La valorisation des langues régionales est un axe important de la politique culturelle du pays. C'est pourquoi l'État oeuvre à leur développement concerté, en s'appuyant notamment sur la délégation générale à la langue française et aux langues de France, dont les missions ont été étendues au plurilinguisme interne en 2001. Dans le nouveau contexte créé par la modification constitutionnelle intervenue en 2008, et tout en consacrant des moyens importants à l'enseignement des langues régionales, il veille à ce qu'aucune entrave réglementaire ne fasse obstacle à leur libre expression dans les médias. Il apporte par ailleurs son soutien à de nombreux projets de création, dans tous les champs de l'expression artistique, ainsi qu'à des festivals qui expriment le dynamisme plurilingue de la France. Cette action vise notamment l'édition, l'observation des pratiques linguistiques, la diffusion des savoirs et le spectacle vivant. Elle contribue à l'ancrage des langues régionales dans la modernité à travers l'Internet et les nouvelles techniques, dans une perspective générale de promotion du plurilinguisme.
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