M. François Vannson attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la revalorisation en catégorie A de la profession infirmière dans le cadre du projet de loi relatif à la rénovation du dialogue social. En effet, la reconnaissance du diplôme d'infirmier au niveau licence implique d'intégrer le corps des infirmiers en catégorie A. Toutefois, la rédaction actuelle de l'article 30 écarte les infirmiers de l'éducation nationale du bénéfice de ces dispositions, alors qu'ils représentent 90 % du personnel infirmier de la fonction publique d'État. Par conséquent, les membres du Syndicat national des infirmiers et conseillers de santé de l'éducation nationale redoutent des difficultés futures de recrutement au motif que les infirmiers pourront opter dès 2011 pour ce nouveau corps classé en catégorie A au sein de la fonction publique hospitalière. Ces circonstances risquent dès lors de s'effectuer au détriment de l'éducation nationale dont le corps infirmier est classé en catégorie B. Ils indiquent que cette situation inégalitaire peut à terme créer de réelles carences de personnel dans les établissements scolaires. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer les intentions du Gouvernement en la matière.
La loi n° 2010-751 du 5 juillet 2010 relative à la rénovation du dialogue social et comportant diverses dispositions relatives à la fonction publique a été publiée au Journal officiel de la République française du 6 juillet 2010. L'article 37 prévoit notamment le classement en catégorie A des emplois des corps et cadre d'emplois d'infirmiers et de personnels paramédicaux ainsi que du corps des cadres de santé relevant de la fonction publique hospitalière, et un droit d'option individuel (opter soit en faveur du maintien en catégorie B, avec conservation des droits liés au classement dans la catégorie active, soit en faveur de l'intégration dans les corps ou cadres d'emplois classés et catégorie A). La revalorisation prévue par l'accord du 2 février dernier, signé entre la ministre chargée de la santé et les partenaires sociaux, prendra effet au 1er décembre 2010, après exercice d'un droit d'option de 6 mois qui courra, de fait, jusqu'en février 2011. La situation de l'ensemble des corps infirmiers n'étant pas homogène, la transposition aux autres corps infirmiers de cette réforme doit être nécessairement adaptée. La préoccupation du Gouvernement est d'assurer entre les différentes populations concernées un traitement équitable, et de trouver pour chacune d'entre elles un point d'équilibre satisfaisant. À cet égard, il apparaît qu'une réflexion portant sur les missions dévolues aux personnels infirmiers et en particulier aux infirmiers scolaires doit être engagée. Elle doit faire l'objet de discussions avec le ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique qui assure le pilotage de ce dossier, lequel concerne également la fonction publique territoriale, où les situations sont plus diverses encore. Les corps infirmiers des trois fonctions publiques ne sont pas régis par les mêmes textes statutaires et ne se trouvent pas dans la même situation. Des décalages dans le temps ont été admis par le passé lorsqu'il s'est agi de mettre en oeuvre des réformes concernant ces personnels. Ils s'avèrent nécessaire dès lors qu'une adaptation de la réforme, prenant en compte les spécificités de chacun, doit être prévue. La préoccupation du Gouvernement est en tout état de cause de renforcer les possibilités de mobilité qui ont notamment permis aux personnels hospitaliers de poursuivre leur carrière dans la fonction publique d'État ou la fonction publique territoriale.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.