M. Philippe Armand Martin attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur l'état des projets menés en vue de la privatisation de Dagris SA. Eu égard à l'importance, parfois vitale, de l'économie cotonnière dans certains États africains, cette décision peut sembler particulièrement regrettable dans la mesure où ladite société contribue à l'essor économique de ces derniers. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer, d'une part, les intentions du Gouvernement en l'espèce et, d'autre part, les garanties financières qui seront mises en oeuvre pour assurer la pérennité économique de cette société.
Le Gouvernement a annoncé, le 5 novembre 2007, l'engagement de la cession de gré à gré par l'État de 51 % du capital de Dagris SA, dont l'État détenait 64,7 %. Cette cession a été organisée par un cahier des charges, qui a été rendu public et mis à la disposition de l'ensemble des candidats intéressés. Au terme de la procédure et après examen des offres remises par les candidats, le Gouvernement a retenu, en application du cahier des charges, l'offre la mieux-disante présentée conjointement par Advens et CMA CGM à travers la société Géocoton Holding. Advens, qui détient désormais 51 % de Géocoton Holding, est présente dans des activités industrielles, logistiques et de transport au Sénégal et au Mali. CMA CGM, qui détient 49 % de Géocoton Holding, est le troisième groupe mondial de transport maritime conteneurisé. En outre, dans le cadre de cette opération de privatisation, le solde de la participation de l'État a été transféré à l'Agence française de développement, qui en avril 2010 l'a cédé à la Banque ouest africaine de développement dans le but de promouvoir l'association d'intérêts collectifs africains issus de la zone d'intervention de Dagris. Depuis 2008, cette opération a permis à la société d'accompagner les mutations intervenues depuis une dizaine d'années dans les filières cotonnière et oléagineuse et de pérenniser ainsi sa contribution au développement de nombreuses économies africaines, en renforçant les savoir-faire de Dagris et sa capacité d'entreprendre dans chacun des métiers du groupe.
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