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Annick Le Loch
Question N° 74752 au Ministère du Travail


Question soumise le 23 mars 2010

Mme Annick Le Loch attire l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville sur la dégradation des conditions de vie des retraités de l'arsenal de Brest, et en particulier sur la situation critique vécue par les personnels concernés par le dispositif d'allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante (ACAATA). Actuellement, ces personnels perçoivent une allocation dont le montant équivaut à 65 % du salaire brut. Or le Gouvernement a modifié la base de calcul et supprimé certains éléments intégrés dans le calcul de la rémunération versée au salarié durant les douze derniers mois d'activité, comme les primes ou les congés payés. Cette modification entraîne une baisse très importante du montant de l'ACAATA, alors même que son montant est déjà trop faible. En conséquence, elle lui demande de bien vouloir préciser les mesures qu'entend prendre le Gouvernement pour corriger cette situation et revaloriser le pouvoir d'achat de ces retraités.

Réponse émise le 6 juillet 2010

Le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique a pris connaissance avec intérêt de la question relative aux modalités de calcul de l'allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante (ACAATA). Le décret n° 2009-1735 du 30 décembre 2009 a modifié le décret du 29 mars 1999 relatif à l'ACAATA afin de clarifier les règles de calcul de cette allocation. En effet, la Cour de cassation avait rendu en 2007 plusieurs arrêts dans lesquels elle ne contestait pas le principe de l'exclusion du salaire de référence des indemnités compensatrices de congés payés et de réduction du temps de travail (RTT), mais le fait que cette exclusion était prévue par circulaire alors que le décret de 1999 prévoyait de prendre pour le calcul de l'allocation les rémunérations soumises à cotisations sociales. Le décret précise ainsi que les rémunérations sont prises en compte dans le salaire de référence « sous réserve qu'elles présentent un caractère régulier et habituel ». Cette disposition exclut les indemnités compensatrices de congés payés et de RTT versées lors d'une cessation de contrat de travail, mais ne concerne pas les autres éléments de rémunération actuellement pris en compte dans le calcul, notamment les primes et les heures supplémentaires. Par ailleurs, le Gouvernement, soucieux d'aider les allocataires les plus fragiles, a décidé de revaloriser par ce même décret de 20 % le montant minimal de l'allocation de cessation d'activité anticipée des travailleurs de l'amiante.

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