Marc Dolez
Question N° 73391 au Ministère de l'Enseignement
Question soumise le 9 mars 2010
M. Marc Dolez appelle l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les récentes recommandations du Conseil d'orientation pour l'emploi pour optimiser l'impact de la « croissance verte » sur l'emploi. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les réflexions que lui inspire celle visant à développer des formations spécifiquement vertes, de haut niveau (master, doctorat), au sein des universités.
Réponse émise le 27 juillet 2010
La croissance verte a un impact important sur les métiers et les formations. Elle est porteuse de nombreux gisements d'emplois hautement qualifiés. Les établissements d'enseignement supérieur ont anticipé cette évolution et de nombreuses formations de niveau master (environ 400) ont été créées. Ces formations rencontrent un succès grandissant auprès des étudiants et ouvrent de nouvelles perspectives dans le domaine de l'emploi. Par ailleurs, dans le cadre du renouvellement quadriennal de l'offre de formation des établissements, ceux-ci procèdent à l'actualisation de leurs référentiels et à la réingénierie de leurs maquettes, notamment dans les secteurs des énergies, de l'eau, du bâtiment et des transports. En ce qui concerne la formation des jeunes chercheurs, le développement de l'offre de formation au niveau du doctorat sur des thématiques touchant à la croissance verte depuis 2004 est particulièrement marqué. Il s'appuie sur plusieurs champs de recherche qui ofrent des perspectives d'emploi importantes, notamment en sciences du vivant et en sciences pour l'environnement. La formation scientifique dans ces domaines est souvent pluridisciplinaire et recouvre les activités de nombreuses écoles doctorales : environ 40 écoles doctorales de physique et sciences pour l'ingénieur couvrent l'énergétique, les propriétés des matériaux pour le recyclage et les économies d'énergie, les secteurs de l'énergie, de l'innovation technique au service des transports et leurs interactions avec les aspects environnementaux. Dix-huit écoles doctorales de sciences chimiques prennent en compte les recherches des doctorants sur le génie des procédés, l'intégration des nouvelles normes environnementales et le développement de la « chimie verte ». Une douzaine d'écoles doctorales du domaine des sciences de la Terre et de l'environnement assurent la formation de jeunes scientifiques sur la climatologie et les changements environnementaux, leurs interactions avec les activités humaines et l'évolution des écosystèmes. Quarante-neuf écoles doctorales de sciences biologiques et de sciences écologiques travaillent sur les écosystèmes et la diversité des espèces, les interactions entre les activités humaines et la biologie des populations, l'innovation en sciences agronomiques en liaison avec le secteur des productions animales et végétales. Dans le champ des sciences sociales, vingt-cinq écoles doctorales portent des travaux sur les nouveaux modèles du développement.
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