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Jean Proriol
Question N° 73297 au Ministère de la Santé


Question soumise le 9 mars 2010

M. Jean Proriol attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la nécessité de mener une étude sur le vécu et les conséquences psychologiques de l'interruption volontaire de grossesse. Il ressort du rapport de l'IGAS sur l'IVG et sur la prévention des grossesses non désirées remis le 2 février 2010, que la Haute autorité de santé constate le peu de données relatives au retentissement psychologique de l'IVG. La conséquence en est que l'accompagnement spécifique que doivent proposer les équipes médicales et médico-sociales ne peut qu'être empirique et mené en fonction de leurs orientations propres et des moyens dont elles disposent. Or le rapport souligne, qu'outre les aspects physiologiques, l'IVG demeure un événement souvent difficile à vivre sur le plan psychologique mais que cette dimension manque d'éclairage objectif et scientifique. Il lui demande, en conséquence, si elle envisage de faire mener une étude épidémiologique sur les conséquences psychologiques de l'IVG afin qu'elles soient mieux prises en compte et mieux accompagnées.

Réponse émise le 6 juillet 2010

Les conséquences psychologiques d'une interruption volontaire de grossesse (IVG) apparaissent fortement liées à la qualité de la prise en charge de l'acte tout au long de la démarche de l'intéressée : attitude positive des professionnels vis-à-vis d'une demande légitime, possibilité donnée à la femme de participer aux décisions à prendre (méthode d'interruption de la grossesse, technique d'anesthésie, etc.). À cet égard, conformément aux recommandations émises en 2001 par la Haute Autorité de santé sur l'IVG, la formation des équipes chargées de la mise en oeuvre de cette activité est encouragée. Par ailleurs, un accompagnement à caractère psycho-social est proposé aux femmes ayant recours à une interruption volontaire de grossesse. En application de l'article L. 2212-4 du code de la santé publique, toute femme qui souhaite accéder à une aide sur ce plan peut bénéficier d'entretiens avec des professionnels qualifiés, avant et après l'intervention. La mesure de l'impact psychologique de I'IVG par le biais d'une enquête menée auprès de femmes ayant eu recours à cet acte rencontre des obstacles qui apparaissent difficiles à surmonter. Il apparaît, en effet, indispensable d'éviter un mode d'interrogation des intéressées susceptible de mettre en cause la confidentialité de leur démarche vis-à-vis de leur entourage. Il semble, par ailleurs, délicat d'inciter des femmes qui n'en auraient pas exprimé le souhait à effectuer un retour sur une épreuve qu'elles ont souvent surmontée au terme d'un cheminement douloureux, comportant parfois une prise de décision difficile.

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