M. Jean-Claude Fruteau attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur la nécessité d'encadrer plus strictement les « hedge funds » à l'échelon international. Les hedge funds, fonds « spéculatifs » ou « alternatifs », correspondent à des investissements peu régulés dont le montant est important et le rendement élevé. Ils ne sont pas accessibles au grand public et contrairement aux fonds dits « classiques », les hedge funds obtiennent des performances généralement déconnectées de la tendance des marchés actions ou obligations. Les spécialistes opposent souvent ces techniques, dites de « gestion alternative », à l'investissement classique sur le marché obligataire ou d'actions, qui se contente le plus souvent de calquer au plus près la performance d'un indice. Le but des hedge funds est donc de maximiser la performance d'un portefeuille grâce à une prise de risque plus élevée. Selon certaines sources, les attaques contre la Grèce et des éventuels défauts de paiement des pays du sud de la zone euro (Espagne et Portugal) seraient orchestrées en grande partie par des hedge funds qui cherchent à tirer un avantage financier de la situation de crise que connaissent ces pays. Depuis de nombreuses années, ces fonds spéculatifs sont régulièrement montrés du doigt car, dans leur recherche de profit maximal, ils sont à l'origine de chocs économiques considérables (crise asiatique de 1997-1998, crise des subprimes...). À l'heure actuelle, ces fonds spéculatifs parient sur l'insolvabilité de pays qui se sont endettés pour amortir les effets de la crise économique mondiale initiée en partie par ces mêmes hedge funds. Ces pratiques sont plus qu'intolérables compte tenu des circonstances et des efforts des États pour aider l'économie mondiale à retrouver le chemin de la croissance. Aussi, il désire connaître sa position à ce sujet ainsi que les actions que la France pourrait proposer au niveau international pour encadrer, voire contrôler, ce secteur d'activité dont le but n'est pas le soutien de l'économie mais la maximisation des profits en totale déconnexion de la réalité.
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