M. André Wojciechowski attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de l'écologie sur l'importance de se positionner en faveur des filières pour le développement au sein de nos territoires des métiers liés à la croissance verte. Il lui demande ce qu'elle entend mettre en place, en liaison avec le secrétaire d'État à l'emploi, afin de relancer l'économie verte en associant tous les partenaires, branches professionnelles, insertion, pôle emploi, organismes de formation, etc.
Le Grenelle de l'environnement a posé les fondements d'une croissance verte, un nouveau chemin de compétitivité fondé sur la sobriété en carbone et en énergie, respectueux de toutes les ressources naturelles, et riche en emplois et en activités nouvelles. Près de 450 MdEUR d'investissements supplémentaires seront apportés à notre économie d'ici à 2020, entraînant un potentiel de plus de 600 000 emplois. Plus spécifiquement, le MEEDDM mène à la fois des actions de politique industrielle pour le développement des écotechnologies et des travaux sur l'adaptation des métiers et des emplois aux conséquences de l'économie verte. Afin de permettre à nos entreprises de se positionner sur ces nouveaux marchés, une étude a été réalisée et dix-huit filières industrielles vertes porteuses en France de croissance et d'emplois ont été identifiées. Pour chacune de ces filières stratégiques, le MEEDDM mène avec le ministère chargé de l'industrie un travail de structuration et d'analyse dans le cadre du comité stratégique des éco-industries (COSEI). Il se concrétisera par la rédaction de plans d'action avant la fin de l'année 2010. Un travail a également été lancé fin 2009 sur les évolutions des métiers et des emplois liés à l'économie verte, non seulement pour les métiers des filières stratégiques évoquées ci-dessus, mais également pour les métiers qui vont connaître des transformations importantes du fait de l'évolution de notre mode de croissance. Le plan national de mobilisation des filières et des territoires pour les emplois et les métiers dans une économie verte est articulé autour de onze domaines d'activité (transports automobile, énergies renouvelables, eau-air-assainissement-déchets, métiers du bâtiment, agriculture-forêts, électromécanique-construction électrique-réseaux, raffinage-biocarburants chimie verte, tourisme, mer, biodiversité, services écologiques) qui représentent 50 % environ de la population active, mais aussi correspondent aux activités qui sont probablement le plus amenées à évoluer dans les toutes prochaines années. Il prévoit : un effort sans précédent de l'appareil de formation initiale et professionnelle pour l'adaptation de quasi tous les agents aux nouveaux gestes professionnels, de l'accoutumance à des réflexes d'économie des ressources jusqu'à la recherche en technologies du futur ; une adaptation des diplômes, des référentiels de métiers, des parcours de formation, du service de l'orientation, pour mener plus rapidement, plus efficacement et de façon plus transparente les salariés vers les emplois nécessaires à cette économie verte ; un travail de reconversion, au plus près du local, des salariés ou des demandeurs d'emplois vers les filières en développement ; enfin, une réflexion sur le rôle social de l'entreprise : un emploi de l'économie verte doit être un emploi de qualité.
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