Jacques Remiller
Question N° 70034 au Ministère de l'Alimentation
Question soumise le 2 février 2010
M. Jacques Remiller attire l'attention de M. le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche sur le changement des habitudes alimentaires des Français, notamment sur la baisse flagrante de consommation de viande fraîche, depuis le début de la crise économique. Il souhaite connaître les idées du ministère afin de relancer cette consommation, afin que chaque citoyen puisse bénéficier d'une alimentation équilibrée.
Réponse émise le 4 mai 2010
Composante essentielle de la tradition alimentaire française, la viande est également un aliment essentiel au maintien du capital santé de chacun. Les consommateurs doivent donc être mieux informés sur les efforts conduits par les professionnels pour offrir des produits de qualité issus d'une agriculture durable. Les atouts nutritionnels de la viande doivent également être mieux valorisés auprès des populations qui en ont le plus besoin que ce soit les seniors, qui ont souvent des déficiences en protéines, ou les femmes de quinze à cinquante-quatre ans présentant de plus en plus souvent des déficits en fer. Le projet de loi sur la modernisation de l'agriculture et de la pêche qui sera débattu à partir du mois de mai prochain au Sénat prévoit de rendre obligatoire l'application des recommandations nutritionnelles relatives à la qualité des repas servis en restauration scolaire ou universitaire. Cette disposition appuie le développement en restauration collective d'une offre en viandes de boucherie diversifiée et de bonne qualité culinaire en favorisant la présence dans les menus de muscles non hachés cuisinés, favorables au maintien de l'indispensable éducation au goût et à la mastication. Des actions concrètes pour mieux valoriser les morceaux les moins coûteux et souvent délaissés par le consommateur seront également engagées, tel le développement de la cuisson basse température en restauration collective. Enfin, les directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt soutiennent les initiatives régionales ayant trait à l'éducation alimentaire dans toutes ses dimensions. À titre d'exemple, sont financés en Limousin et en Midi-Pyrénées des projets d'animations auprès d'enfants d'écoles primaires associant diététiciennes et éleveurs pour aborder les aspects sensoriels et nutritionnels des différents types de viande ainsi que les conditions d'élevage des animaux.
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