M. Jean-Claude Lenoir attire l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville sur le projet de décret modifiant le décret du 29 mars1999 relatif à l'allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante (ACAATA) prévue à l'article 41 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 1999. Ce projet de décret suscite une vive inquiétude des travailleurs de l'amiante percevant cette allocation. Ces derniers craignent en effet de voir remis en cause le dispositif en vigueur, qui leur garantit actuellement un revenu de remplacement du même montant que leur salaire d'activité professionnelle. Il lui fait valoir qu'il serait injuste de revenir sur ce principe, dont le maintien est pleinement justifié au regard du préjudice subi par les intéressés.
Le décret n° 2009-1735 du 30 décembre 2009 a modifié le décret du 29 mars 1999 relatif à l'allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante afin de clarifier les règles de calcul de cette allocation. En effet, la Cour de cassation avait rendu en 2007 plusieurs arrêts dans lesquels elle ne contestait pas le principe de l'exclusion du salaire de référence des indemnités compensatrices de congés payés et de réduction du temps de travail (RTT), mais le fait que cette exclusion était prévue par circulaire alors que le décret de 1999 prévoyait de prendre pour le calcul de l'allocation les rémunérations soumises à cotisations sociales. Le décret précise ainsi que les rémunérations sont prises en compte dans le salaire de référence « sous réserve qu'elles présentent un caractère régulier et habituel ». Cette disposition exclut les indemnités compensatrices de congés payés et de RTT versées lors d'une cessation de contrat de travail, mais ne concerne pas les autres éléments de rémunération actuellement pris en compte dans le calcul, notamment les primes et les heures supplémentaires. Par ailleurs, le Gouvernement, soucieux d'aider les allocataires les plus fragiles, a décidé de revaloriser par ce même décret de 20 % le montant minimal de l'allocation de cessation d'activité anticipée des travailleurs de l'amiante.
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