Denis Jacquat
Question N° 68232 au Ministère de l'Enseignement
Question soumise le 5 janvier 2010
M. Denis Jacquat attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les propositions exprimées dans le rapport intitulé "Les métiers d'art, d'excellence et du luxe et les savoir-faire traditionnels : l'avenir entre nos mains". Le rapporteur souligne d'une part que, comme les autres métiers, mais sans doute plus qu'eux, les métiers d'art vont se trouver dans les années à venir confrontés à des problèmes de transmission et de reprise d'entreprises et d'autre part que les formations actuelles ne préparent pas suffisamment les élèves à ce type de situation. Il indique, par ailleurs, qu'un premier pas a été fait il y a quelques années, à l'initiative de la SEMA, avec la création de la licence professionnelle « création ou reprise d'entreprise » à l'université de Marne-la-Vallée, ouverte aux titulaires d'une formation de niveau bac + 2 (BTS, DMA), aux personnes en formation continue et aux professionnels ayant bénéficié d'une validation des acquis professionnels. Il préconise donc de généraliser au niveau national la licence professionnelle " création ou reprise d'entreprise " qui correspond à un réel besoin de formation en gestion entrepreneuriale, sensible dans l'artisanat d'art comme dans d'autres secteurs. Il la remercie de bien vouloir lui faire connaître son avis à ce sujet.
Réponse émise le 25 mai 2010
L'importance que revêt le secteur des TPE/PME/PMI pour l'économie nationale, ainsi que la perspective de nombreux départs à la retraite de dirigeants d'entreprise, doivent conduire à proposer une offre de formation supérieure convenablement dimensionnée en matière de création ou de reprise d'entreprise, notamment dans le secteur des métiers d'art. Il convient de souligner en premier lieu que toutes les formations aux diplômes des métiers d'art (DMA) comportent, au sein des enseignements généraux, des modules dédiés à la gestion d'entreprise (ressources humaines, comptabilité, gestion...). Les licences professionnelles (LP) proposent également une offre diversifiée dans ce domaine. Outre la LP « entrepreneuriat, reprise et création d'entreprise dans les métiers d'art », on compte, à la rentrée 2009, 10 licences professionnelles formant les étudiants à la création ou la reprise d'entreprise. À ces cursus ciblés s'ajoutent les très nombreuses licences professionnelles en gestion d'entreprise, dont les enseignements peuvent être utilement mobilisés dans le cadre d'une démarche entrepreneuriale. Il existe par ailleurs cinq « maisons de l'entrepreneuriat » (Grenoble, Limoges, Nantes, Nord - Pas-de-Calais et Provence) qui dispensent aux étudiants et enseignants des informations sur la création d'entreprise et la conduite de projets. Enfin, il convient de rappeler que les chambres de commerce et d'industrie proposent des formations à la création ou la reprise d'entreprise qui participent activement à l'approfondissement des connaissances des dirigeants et futurs dirigeants d'entreprise.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.