Mme Danielle Bousquet attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la publication d'une étude réalisée conjointement par des universitaires espagnols et portugais, qui recense le nombre de publications d'articles scientifiques dans le monde, et qui place le CNRS au premier rang sur plus de 2 000 organismes de recherche. Pourtant, à l'occasion du discours prononcé à l'occasion du lancement de la réflexion pour une stratégie nationale de recherche et d'innovation le 22 janvier 2009, le Président de la République s'interrogeait en affirmant que « nous restons largement derrière l'Allemagne et la Grande-Bretagne pour ce qui est de la part des publications scientifiques françaises dans le monde ». Il cherchait également à expliquer pourquoi, « avec une dépense de recherche plus élevée que celle de la Grande-Bretagne, et environ 15 % de chercheurs statutaires en plus que nos amis anglais, la France soit largement derrière elle pour la part de la production scientifique dans le monde ». Elle lui demande donc de lui indiquer comment elle explique un tel décalage avec les affirmations du Président de la République.
Le CNRS est un organisme unique en son genre et représente une force de recherche comme il en existe peu dans le monde, avec 11 700 chercheurs. Il est donc assez naturel qu'il soit en tête des classements internationaux. Cependant, il convient de noter que la production du CNRS regroupe une grande partie de l'activité de recherche des universités puisque 90 % des unités de recherche sont en partenariat avec l'enseignement supérieur et les autres organismes de recherche français. L'organisation de la recherche est différente dans les autres pays. Notamment, en Grande-Bretagne ou en Allemagne, il n'existe pas d'organisme concentrant une grande partie de la production scientifique nationale. Il n'y a donc pas de contradiction entre un CNRS au premier rang des organismes et une 3e place européenne derrière la Grande-Bretagne et l'Allemagne. De fait, la France avec 4,4 % des parts de publications scientifiques mondiales est derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne qui en comptabilisent respectivement 6,2 % et 6,1 %.
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