M. Jacques Remiller alerte Mme la ministre de la santé et des sports sur le risque de malformations liées aux désherbants à base de glyphosate, principe actif le plus utilisé au monde et en France. Ces malformations sont très mal connues car, bien qu'elles représentent environ 200 cas par an en France (autant que la mucoviscidose), le seul traitement est chirurgical et n'intéresse donc pas les laboratoires pharmaceutiques qui sont souvent les financeurs des recherches médicales. Des études complémentaires spécialement centrées sur les malformations induites par les désherbants à base de glyphosate chez l'embryon sont nécessaires pour avoir une certitude sur la toxicité de ce produit très largement utilisé. Il faut savoir que 50 % des cours d'eau en France sont contaminés par le glyphosate. Si le lien entre ce produit et les malformations constatées chez des enfants en bas âge, il s'agit d'un risque sanitaire majeur pour la population française. Il lui semble nécessaire que l'État ordonne des recherches de ce type, car elles ne seront jamais financées par l'industrie pharmaceutique ou chimique et seul un financement public garantira leur indépendance. Il demande à ce que de telles recherches soient menées par des scientifiques compétents, indépendants et selon un protocole qui sera incontestable, de façon à valider ou invalider cette hypothèse, et prendre les éventuelles mesures de précaution qui s'avèreraient nécessaires au cas où le lien serait avéré.
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