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André Gerin
Question N° 65436 au Ministère de l'Économie


Question soumise le 1er décembre 2009

M. André Gerin attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur l'évolution de la situation économique et sociale gravement dégradée. Une étude réalisée par le cabinet Pricewaterhouse-Coopers dégage trois tendances majeures : les entreprises financières ont connu une augmentation de leur chiffre d'affaires global de 14,59 % au troisième trimestre de 2009 (40 % pour BNP Paribas, 20,7 % pour le Crédit agricole, 193,1 % pour Dexia, 19,2 % pour la Société générale), le secteur industriel, en revanche, continue de plonger : chute du chiffre d'affaires de 46,16 % pour les matériaux, de 30 % dans l'énergie, de 8,12 % dans l'industrie, les analystes estiment que les bénéfices des entreprises du CAC 40 vont régresser de 5,7 % en 2009, malgré le quadruplement des profits des banques et des compagnies d'assurance et qu'il est pour le moins hasardeux d'annoncer une embellie pour 2010. La préoccupation de ces groupes de maintenir le niveau de leur profit et la rémunération des actionnaires conduira à accélérer les restructurations, les délocalisations et les licenciements. Par ailleurs, l'INSEE vient de publier trois études statistiques sur les inégalités. Elles montrent que 20 % des ménages les plus aisés disposent de 40 % du revenu disponible, les 20 % les plus modestes s'en partagent 8 %. Elles établissent que 62 % des personnes les plus modestes en 2003 le sont restées tandis que 40 % des plus aisées à la même date ne le sont plus et 36 % seulement de la population a conservé son niveau de vie stable. C'est dire combien la précarité des revenus s'est installée, fragilisant tout particulièrement les couches moyennes. L'ensemble de ces données fournit une photographie préoccupante de la situation économique de notre pays : les profits spéculatifs s'enflent et sont déconnectés de l'économie réelle et de la production des richesses, tandis que les inégalités s'aggravent, que le pouvoir d'achat des Français chute avec des effets négatifs sur la consommation, donc sur la croissance et sur une possible reprise. Il est impératif de remettre au centre des choix stratégiques l'ambition industrielle de la France, pour concilier progrès économique et progrès social. Une nouvelle croissance au service de la promotion des hommes dégagée de la dictature de la finance est indispensable. Il souhaiterait connaître son sentiment sur ces données.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

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