M. Marc Le Fur attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le développement des jeux dangereux dans les cours d'école et plus particulièrement sur la propension des adolescents à reproduire des scènes de catch dans les cours de récréation des collèges. Ne faisant pas la différence entre le caractère arrangé des scènes vues à la télévision et la réalité, les adolescents reproduisent dans le cadre scolaire des scènes violentes qui ont pour conséquence une multiplication des accidents. Le ministère de l'éducation s'était engagé face au développement d'autres jeux dangereux tels que la « garde à v' » ou le « jeu du foulard » à mettre en oeuvre un code de bonne conduite et à multiplier les actions de sensibilisation. Il lui demande, d'une part, de lui fournir un bilan de ce code et des actions de sensibilisation, et, d'autre part, s'il entend sensibiliser les adolescents aux risques engendrés par la reproduction de scènes de catch dans le cadre scolaire.
La lutte contre les « jeux » dangereux pratiqués par certains élèves dans les enceintes scolaires vise l'éradication rapide de toutes les pratiques rassemblées sous l'expression « jeux dangereux » : non oxygénation, strangulation, suffocation, « petit pont massacreur » et autres. Le ministère a annoncé le 18 juin 2009 que la lutte contre les jeux dangereux et les pratiques violentes doit être poursuivie et amplifiée à la rentrée scolaire 2009. Ainsi, il a indiqué, pour la première fois, dans la circulaire de rentrée que le phénomène des jeux dangereux doit faire l'objet d'une vigilance constante (circulaire n° 2009-068 du 20 mai 2009). L'attention des recteurs et des inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'éducation nationale, a été de nouveau appelée sur la nécessité de mettre en oeuvre une démarche de prévention en direction des parents et membres du personnel. Ainsi cette lutte mobilise-t-elle les chefs d'établissement, les directeurs d'école et les autres professionnels, parmi lesquels les enseignants, les personnels de santé et sociaux et les agents recrutés sur des emplois de vie scolaire (EVS) pour assurer une prévention et une surveillance actives. L'action combinée de l'ensemble de ces acteurs est renforcée par des formations et les interventions spécifiques des associations. Celles-ci sont enrichies de collaborations directes d'avocats, voire de policiers référents au sein des classes afin d'alerter les élèves sur les conséquences de leurs actes. La brochure nationale « Jeux dangereux et pratiques violentes : prévenir, intervenir, agir », largement diffusée à tous les membres de la communauté éducative en juin 2007, est complétée par un cahier des charges de formation à destination des médecins, infirmières et assistantes de service social de l'éducation nationale qui est actuellement en cours de diffusion aux académies. Ce document a été élaboré par un groupe de travail national d'experts piloté par la direction générale de l'enseignement scolaire. Ces documents définissent le contexte dans lesquels des actions doivent être réalisées. En effet, le traitement du phénomène particulier des jeux dangereux et des pratiques violentes doit s'inscrire dans une politique globale de prévention des conduites à risques, notamment dans l'un des axes du comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) des établissements. L'intervention en milieu scolaire doit être décidée après une analyse de la situation dans l'école ou l'établissement scolaire. Les actions sont donc adaptées au contexte local notamment, aux pratiques repérées.
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