M. Marc Le Fur attire l'attention de Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur la mise en oeuvre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001, et plus particulièrement sur la mise en place d'outils de contrôle de gestion au sein des préfectures. Deux dispositifs ont été mis en oeuvre pour appliquer la LOLF, le système de comptabilité analytique ANAPREF, destiné à favoriser l'analyse stratégique des coûts, et le système de contrôle de gestion INDIGO (indicateurs des gestion optimisée). Ces dispositifs reposent sur la division des activités des préfectures en sept missions relatives aux activités extérieures des préfectures (communication et représentation de l'État, sécurité, accueil du public et délivrance des titres, réglementations générales et élections, relations avec les collectivités locales, animation des politiques interministérielles, action régionale) et six missions logistiques. Ils doivent permettre un compte rendu précis et une évaluation des prestations effectuées par les préfectures dans une logique de performance. Il lui demande un bilan précis de la mise en oeuvre de ce contrôle de gestion et les mesures qu'entend prendre le Gouvernement, au regard des indicateurs de performance pour améliorer le fonctionnement des services de l'administration territoriale de l'État.
La globalisation des crédits de fonctionnement et de rémunération des préfectures, initiée depuis 2000, s'est accompagnée de la mise en place d'un contrôle de gestion, contrepartie nécessaire de la plus grande liberté de gestion laissée aux responsables locaux. Cette expérimentation a placé les préfectures à l'avant-garde de l'application des nouvelles modalités de gestion publique préconisées par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001. Le contrôle de gestion développé dans les préfectures est exercé en application de quatre principes : il est conduit à l'échelon de chaque préfecture sous la responsabilité du préfet ; il n'est pas l'affaire d'un spécialiste ; il doit faire l'objet d'une appropriation par l'ensemble de l'encadrement et des agents de la préfecture ; il s'articule autour de huit missions (communication et représentation de l'État, sécurité, accueil et délivrance des titres, réglementation, relations avec les collectivités locales, développement économique, politiques interministérielles et gestion des crédits, et animation des politiques régionales) et de huit fonctions logistiques exercées par la préfecture (immobilier et services techniques, garage et parc automobile, gestion administrative, management stratégique, informatique, résidences du corps préfectoral, imprimerie et reprographie, standard) qui constituent les cadres de mesure des performances ; il s'appuie sur un système d'information mutualisé - Infopref - qui donne aux préfectures des outils de pilotage de leur activité et assure l'information de l'administration centrale et du parlement sur les résultats de cette activité. Infopref regroupe l'ensemble des indicateurs de gestion nécessaires au pilotage de l'activité des préfectures. Il leur permet d'évaluer leurs performances en se référant à un système commun d'indicateurs. Il est actuellement composé de sept modules aux finalités variées :
MODULES | CONTENU |
---|---|
BALISE | Indicateurs de contexte d'activité (données démographiques, économiques, sociales, sécurité publique et routière). |
INDIGO | Indicateurs non financiers portant sur les résultats de chaque préfecture. |
CONCORDE | Ratios budgétaires rapportant les coûts de fonctionnement aux facteurs influant sur la dépense. |
ANAPREF | Comptabilité analytique. |
ARCADE | Outil d'aide à la répartition des dotations en emplois. |
ESTIDOT | Système d'aide à la répartition des dotations de fonctionnement. |
PAT | Présentation par action des données des autres modules d'Infopref. |
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.