M. Jean-Marc Roubaud attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la découverte en Amérique du sud d'une protéine qui pourrait détruire des cellules cancéreuses. En effet, des chercheurs brésiliens ont décelé dans la salive d'une tique vivant en Amérique du sud (amblyomna cajennense) une protéine dénommée " facteur X" qui agit sur la croissance des cellules. Au vu des tests menés en laboratoire, elle éliminerait les cellules cancéreuses en épargnant les cellules saines. Les chercheurs espèrent que cette découverte aboutira à la production d'un médicament. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître son sentiment à ce sujet.
Des chercheurs brésiliens ont découvert les vertus potentielles d'une protéine, baptisée Facteur X actif, en testant les propriétés anticoagulantes de la salive de la tique, qui permettent au parasite de se nourrir du sang des animaux ou des êtres humains auxquels il s'attaque. En étudiant un spécimen sud-américain de ce parasite, l'Amblyomma cajennense, ils ont découvert que cette protéine détruit les cellules cancéreuses, tout en épargnant les cellules saines. La protéine contenue dans la salive de la tique pourrait éventuellement guérir des cancers de la peau, du foie et du pancréas. La protéine présente des caractéristiques communes avec un anticoagulant répandu baptisé TFPI, ou inhibiteur de type Kunitz, qui agit également sur la croissance des cellules. Il est encore trop tôt pour juger de l'intérêt thérapeutique de cette protéine. Des tests sur des rats de laboratoire cancéreux sont en cours. De nombreux médicaments anticancéreux sont en cours de développement dans le monde : la majorité d'entre eux vise des cibles nouvelles issues des découvertes de la biologie et se différencient de façon radicale de l'usage de la chimiothérapie anticancéreuse classique. Avant leur développement à grande échelle, il est essentiel, de réaliser des « essais précoces » de phases 1-11 dont seront issues des informations sur les cibles d'activité antitumorale de ces nouvelles drogues pour « cibler » au mieux les catégories de malades qui pourront en bénéficier. Dans le cadre du nouveau plan cancer, l'un des enjeux de la recherche sur le cancer est d'assurer le transfert rapide des avancées de la recherche au bénéfice de tous les malades. L'effort doit porter sur l'équilibre entre le soutien important à la recherche fondamentale, génératrice de progrès souvent imprédictibles, et une recherche appliquée dont l'objectif est d'aboutir rapidement à des médicaments ou techniques ayant des conséquences sur le traitement des patients. Il s'agit d'accélérer le développement et la qualité des outils de la recherche translationnelle : banques de tissus, cellules et fluides biologiques, plates-formes d'analyse à haut débit, bioinformatique et instrumentation biomédicale, développement d'un processus de labellisation et de mise en réseau de centres identifiés pour la mise en oeuvre de phases précoces d'essais cliniques et fédération du processus de labellisation en intégrant les partenaires académiques et industriels. Les acteurs industriels doivent pouvoir trouver dans le tissu académique français des interlocuteurs compétents engagés, disponibles et labellisés dans le cadre d'une politique nationale.
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