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Denis Jacquat
Question N° 57968 au Ministère de l'Éducation


Question soumise le 8 septembre 2009

M. Denis Jacquat attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les propositions exprimées dans le rapport de la mission d'évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. Le rapporteur recommande d'engager une analyse des violences sexistes et sexuelles entre les jeunes par la production de statistiques sexuées sur les violences recensées dans les établissements scolaires. Il serait très heureux de connaître son avis à ce sujet.

Réponse émise le 9 février 2010

L'enquête SIVIS, système d'information et de vigilance sur la sécurité scolaire, mise en place par le ministère de l'éducation nationale depuis la rentrée 2007, permet bien de disposer de statistiques nationales sexuées des faits de violence commis en milieu scolaire. La dernière note d'information de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), portant sur l'enquête SIVIS 2008-2009, est parue en octobre 2009. Elle fait apparaître que l'implication des garçons dans les faits de violence recensés est nettement supérieure à celle des filles. Les garçons sont auteurs de 77 % des incidents contre seulement 18 % pour les filles, les 5 % restants relevant de groupes mixtes ou d'élèves de sexe inconnu. On note ainsi, par exemple dans les collèges, que 14,7 pour mille des garçons sont impliqués dans des incidents graves, pour 3,6 pour mille des filles. On observe également que la violence des élèves se porte majoritairement contre des personnes du même sexe : sur 100 actes de violence commis par des élèves garçons, 58 le sont à l'encontre d'élèves ou personnels de sexe masculin contre 38 à l'encontre d'élèves ou personnels de sexe féminin (4 pour les « autres personnes »). Les actes de violence commis par les élèves filles se portent à 68 % sur des élèves ou personnels de sexe féminin, à 28 % sur des élèves ou personnels de sexe masculin (4 % sur les « autres personnes »). En revanche, d'une part, les filles sont plus souvent auteurs de violence verbale que les garçons, d'autre part, ceux-ci sont plus souvent victimes de racket.

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