Mme Marguerite Lamour appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, sur l'avenir de la filière goémonière. Les professionnels, de plus en plus soumis à des contraintes réglementaires sont très inquiets pour l'avenir de leur filière. En Bretagne, l'activité goémonière représente 350 emplois directs et 200 emplois indirects. Les algues représentent dans cette région un atout maritime unique au monde. Elles font vivre 60 navires goémoniers, une trentaine de cueilleurs professionnels sur berge, un millier de saisonniers et 19 usines bretonnes qui représenteront prochainement près de 2 000 emplois dans la fabrication de gélifiants, de médicaments et de cosmétiques. Toutefois, en raison des contraintes énumérées précédemment et des filières concurrentielles qui se développent à l'étranger (Chili, Norvège...) il est urgent de structurer la filière et de prendre des mesures pour soutenir les goémoniers en assurant un avenir à leur activité. Aussi, elle souhaiterait savoir quelles sont les intentions du Gouvernement en la matière.
Le ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche (MAAP) est pleinement sensibilisé aux difficultés de la filière goémonière. L'une des solutions envisagées consiste à accroître la polyvalence de la flottille goémonière. Dans ce contexte, le MAAP a entamé un processus visant à intégrer certaines unités de cette flottille classée en « pêche spéciale » à la flotte de pêche communautaire. Cette demande respectueuse du droit communautaire devrait permettre de consolider l'équilibre économique annuel pour cette flottille. Ce processus actuellement en cours marque la volonté du Gouvernement d'apporter des perspectives durables à la filière goémonière.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.