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Denis Jacquat
Question N° 56704 au Ministère de la Famille


Question soumise le 4 août 2009

M. Denis Jacquat attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la famille et de la solidarité sur les revendications exprimées par la FNATH, association des accidentés de la vie, lors de son 45e congrès national. La FNATH, association des accidentés de la vie, préconise de développer rapidement un plan métier dans le domaine de la communication adaptée, indispensable à une bonne prise en charge du handicap auditif. Il serait très heureux de connaître son avis à ce sujet.

Réponse émise le 7 septembre 2010

Un enfant sur 1 000 naît chaque année en France avec une déficience auditive ou est dépisté en tant que tel avant l'âge de deux ans, soit 700 enfants par an. On estime par ailleurs à 6,6 de la population (soit 4,09 millions de personnes) le nombre de Français souffrant d'un déficit auditif, dont 88 % sont devenus sourds ou malentendants au cours de leur vie. Ce public est d'une grande diversité : 483 000 personnes sont atteintes de déficience auditive profonde ou sévère, 600 000 malentendants portent un appareil auditif et 80 000 pratiquent la langue des signes française (LSF). Les déficiences auditives retentissent à la fois sur l'éducation et la scolarité, la vie professionnelle, l'ensemble de la vie sociale en raison de leur impact sur les possibilités de communiquer avec autrui. Si 4 millions de nos concitoyens souffrent d'une déficience auditive, ce sont également 60 millions de Français qui éprouvent des difficultés à communiquer avec eux. C'est pourquoi dans la continuité de la loi du 11 février 2005, un plan doté de 52 MEUR a été arrêté en février 2010. Il comprend 52 mesures concrètes en direction des personnes sourdes ou malentendantes pour : améliorer la prévention, le dépistage et l'accompagnement lors de la découverte d'une déficience auditive ; mieux prendre en compte la déficience auditive à tous les âges de la vie (école, enseignement supérieur, emploi, personnes âgées devenues sourdes) ; rendre notre société plus accessible aux personnes sourdes ou malentendantes (accès à l'information et à la culture, téléphonie, développement des métiers de l'accessibilité). Parmi ces mesures, un accent tout particulier sera mis pour développer les métiers nécessaires pour l'intégration des personnes sourdes et malentendantes (interprètes, codeurs, transcripteurs). Une étude sera lancée pour évaluer les besoins, identifier les métiers et les formations à développer. Un premier plan conjoncturel de formation de 20 interprètes LSF et de 10 vélotypistes par an sera lancé sur deux ans. Ce plan mobilisera prioritairement les moyens de formation à disposition de Pôle emploi. Par ailleurs, un schéma pluriannuel des formations sera élaboré en 2012.

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