Bérengère Poletti
Question N° 56304 au Ministère de la Santé
Question soumise le 28 juillet 2009
Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'amélioration de la prise en charge des personnes âgées souffrantes d'un cancer. La mission oncogériatrie de l'institut national du cancer (Inca) a établi un premier état des lieux de la discipline en France. Le cancer représente la première cause de mortalité après 60 ans. Plus d'un tiers des cancers diagnostiqués touchent les plus de 75 ans, une proportion qui devrait atteindre 50 % d'ici 2050. Alors que beaucoup de traitements sont possibles après 80 ans et que la demande de prise en charge des malades s'accroît, les membres de la mission ont proposé de développer des programmes de recherche en oncogériatrie, afin d'accroître les connaissances dans ce domaine et pour améliorer la prise en charge du cancer et plus globalement des problèmes de santé chez les sujets âgés. Aussi elle souhaiterait connaître les suites qu'elle entend donner à cette recommandation.
Réponse émise le 6 octobre 2009
L'incidence du cancer augmente régulièrement avec l'âge et près d'un tiers des cancers surviennent aujourd'hui après soixante-quinze ans. Tous les modèles de projection confirment que ces taux vont augmenter fortement et que les personnes âgées et très âgées vont être particulièrement touchées par cette maladie. Mieux traiter les personnes âgées atteintes de cancer implique d'ores et déjà de leur garantir non seulement une prise en charge adaptée mais aussi de prendre en compte systématiquement la plus grande vulnérabilité de beaucoup d'entre elles. La coordination des prises en charge doit donc associer les soins et le suivi social, en intégrant le médecin traitant et les professionnels de proximité. Le premier rapport d'expertise sur l'oncogériatrie, publié par l'Institut national du cancer (INCa) en juin 2009, dresse l'état des lieux actuel et pose les perspectives d'évolution de la discipline. Ce rapport met en avant le rôle des 15 unités pilotes de coordination en oncogériatrie créées à titre expérimental sous l'impulsion de l'INCa dans treize régions. Il convient à présent d'évaluer ces unités pour définir un cadre national de prise en charge spécifique des cancers chez la personne âgée. Pour l'avenir, ces unités devront aussi fortement contribuer au développement de programmes de recherche spécifiques en oncogériatrie.
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