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Guy Lefrand
Question N° 54303 au Ministère de l'Enseignement


Question soumise le 7 juillet 2009

M. Guy Lefrand attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le sort fait à la médecine générale à l'université. En effet, si la situation de la médecine générale n'évolue pas à l'université, les étudiants se détourneront de la discipline, vu les conditions qui leur sont imposées, et il y aura de ce fait un manque important de médecins sur notre territoire. C'est pourquoi il lui demande la mise en place des dispositions suivantes, à savoir : un plan de nomination d'enseignants associés ; la nomination immédiate des 27 enseignants déclarés aptes par le CNU ; des titulaires universitaires dans toutes les facultés, conformément au texte de loi HPST.

Réponse émise le 22 décembre 2009

Une grande célérité a prévalu dans l'application de la loi n° 2008-112 du 8 février 2008 relative à la mise en place de la filière universitaire de médecine générale, un délai de sept mois seulement s'étant écoulé entre le dépôt de la proposition de loi et la publication du décret statutaire. Cette reconnaissance statutaire se double d'un effort sans précédent en moyens humains. Depuis 2007, 93 postes ont été créés. La continuité dans cet effort sera marquée par l'application des dispositions de l'article 47 de la loi hôpital, patients, santé, territoires (HPST). Les postes prévus seront ouverts : 20 postes de professeurs, 30 postes de maîtres de conférences et 50 postes de chefs de clinique. À ce stade, il est prématuré de se prononcer sur l'aboutissement de cette première procédure de recrutement. Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche s'attache avant tout aujourd'hui à une gestion pluriannuelle et raisonnée des emplois. C'est pourquoi l'accent est mis sur le recrutement des chefs de clinique : 47 chefs de clinique ont été recrutés depuis 2007. Ils constitueront le vivier dans lequel seront recrutés les futurs maîtres de conférences et professeurs titulaires. Trois voies existent, en effet, pour constituer cette nouvelle filière. La première est celle du recrutement des associés : cette voie a vocation à s'éteindre progressivement du fait du nouveau statut. Elle sera néanmoins maintenue pour assurer les formations tant que le vivier des titulaires n'est pas constitué. Pour cette seule rentrée, 12 maîtres de conférences associés sont élevés au rang de professeurs associés et, conformément aux propositions du Conseil national des universités (CNU), 27 candidats aux postes de maîtres de conférences associés ont été recrutés. La deuxième voie pour faire vivre cette nouvelle filière de médecine générale est l'intégration dans le corps. Elle a commencé dès cette année avec l'intégration de 10 professeurs associés dans les nouveaux corps de professeurs titulaires. Enfin, la troisième voie, amenée à devenir la voie « classique », est, naturellement, celle du concours. Tous les verrous réglementaires ayant été levés, il sera organisé pour la première fois cette année universitaire, au printemps, comme pour toutes les autres disciplines médicales. Les doyens de médecine participent à la mise en oeuvre de cette nouvelle filière, dans un contexte pourtant difficile de non-création d'emplois et de vivier de candidats incertain. Dans la poursuite de cet objectif, il convient de souligner l'importance du nécessaire maintien de l'équilibre entre les filières universitaires, notamment au sein des centres hospitaliers universitaires (CHU) ; l'excellence scientifique devra donc être garantie dès les premiers recrutements qui seront opérés au titre de l'année universitaire 2010.

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