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Chantal Robin-Rodrigo
Question N° 50749 au Ministère de l'Agriculture


Question soumise le 2 juin 2009

Mme Chantal Robin-Rodrigo attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficultés que connaît l'enseignement technique agricole public et ses conséquences sur l'offre de formation. Présenté comme un système de formation de très grande qualité dont les résultats sont souvent cités en exemple, l'enseignement agricole public est frappé de plein fouet par les suppressions d'emplois engagées depuis 2007 par le Gouvernement. Ainsi, à la rentrée 2009, ce sont 200 équivalents temps plein d'agent contractuel d'enseignement national (ACEN) qui seraient supprimés, remettant ainsi en cause l'avenir de nombreux établissements. Ces réductions drastiques des moyens alloués à l'enseignement agricole public vont à l'encontre d'un enseignement public de qualité. Elle lui demande donc s'il compte revenir sur ces suppressions de postes afin de permettre à l'enseignement agricole public d'exercer les missions qui lui sont confiées dans des conditions optimales.

Réponse émise le 30 juin 2009

Les inquiétudes manifestées sur l'avenir de l'enseignement agricole public témoignent bien de l'intérêt collectif porté à cet enseignement spécifique, comme filière de réussite et d'insertion sociale et professionnelle. C'est l'adaptabilité de l'enseignement agricole qui constitue le gage de son succès, qui se construit année après année, mobilisant l'ensemble de ses partenaires, pour créer un avenir en adéquation toujours plus fine avec l'évolution de la société, de la ruralité, de l'agriculture, avec leurs réalités. Une expertise fine, menée région par région, établissement par établissement, a d'ores et déjà permis de procéder à l'optimisation des moyens alloués à l'enseignement technique agricole. Elle a facilité les redéploiements indispensables des ETP en fonction des modifications de structures, des variations d'effectifs et de l'évolution des formations dispensées, avec le souci constant de maintenir la dynamique et la qualité inhérentes à l'enseignement technique agricole, à ses missions et à ses priorités. La priorité accordée à l'enseignement agricole se traduit par de nouveaux efforts budgétaires consentis, en complément des dotations actuelles. Déjà moins touché que les autres secteurs d'activité du ministère de l'agriculture et de la pêche, en dépit du contexte budgétaire qui rend incontournable la maîtrise des dépenses publiques, l'enseignement agricole public bénéficiera de moyens supplémentaires au titre de la rentrée scolaire 2009. Ainsi, le programme 143 « Enseignement technique agricole » sera-t-il redynamisé par un complément de 132 équivalents temps plein (ETP), entièrement dévolus pour le recrutement et le maintien d'environ 180 professeurs. D'autre part, quelque 90 000 heures supplémentaires augmenteront les dotations dont disposent déjà les directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture, et de la forêt en leur qualité d'autorités académiques, afin de répondre au mieux aux besoins manifestés au niveau local.

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