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Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 49775 au Ministère de la Santé


Question soumise le 19 mai 2009

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur le cancer du sein. Un biologiste américain vient de d'identifier trois gènes responsables de la contamination du cerveau par les métastases du cancer du sein. L'un deux, le ST6GaINAC jouerait un rôle déterminant en couvrant les cellules cancéreuses d'un revêtement leur permettant de forcer les barrières de protection érigées par le cerveau dans les vaisseaux sanguins. Selon la revue « Nature », la création d'un médicament anti-revêtement pourrait enrayer l'invasion des métastases. Il lui demande son avis sur ce sujet.

Réponse émise le 29 septembre 2009

Les résultats concernant l'identification de gènes de médiation entre les cellules du cancer du sein et les métastases du cerveau, publiés le 18 juin 2009 dans la revue Nature, présentent une avancée dans le domaine de la compréhension du mécanisme du développement des métastases cérébrales. Dans cet article, il est estimé que 10 % des patientes ayant un cancer du sein métastatique, présentent des localisations cérébrales. L'analyse cellulaire de l'expression de trois gènes impliqués dans le processus de médiation nécessaire au développement de métastases cérébrales du cancer du sein a été étudiée. Il s'agit, d'une part, de l'expression du récepteur du facteur de croissance épidermique humain (EGFR), d'autre part, de l'expression d'une enzyme cyclooxygénase 2 (COX2) et enfin de l'expression d'une enzyme associée à la glycosylation des cellules tumorales (ST6GALNAC5) comme médiateur du passage des cellules cancéreuses par la barrière hémaoencéphalique. Sur le plan thérapeutique, il existe une molécule commercialisée qui est un inhibiteur enzymatique ciblant spécifiquement l'enzyme COX2 ainsi que des anticorps monoclonaux qui ciblent le récepteur du facteur de croissance épidermique humain EGFR. Des équipes de chercheurs, en France et particulièrement à l'Institut Pasteur, travaillent actuellement sur le développement d'anticorps monoclonaux susceptibles de bloquer l'activité de l'enzyme de glycosylation impliquée dans les métastases cérébrales. L'identification de ces mécanismes génétiques et de leurs rôles dans les métastases du cancer du sein pourrait ouvrir la voie au développement de nouveaux traitements capables de neutraliser l'activité de ce gène et de réduire la mortalité. Le futur plan cancer 2009-2013 comporte des mesures pour encourager l'accélération des efforts de la recherche appliquée ou « translationnelle » articulée avec le tissu de la recherche fondamentale, afin de limiter le temps séparant la découverte en laboratoire de son application pour le malade.

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