Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 49105 au Ministère du du territoire
Question soumise le 12 mai 2009
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, sur l'engagement de la fédération française de tennis pour le développement durable. Il lui demande de bien vouloir lui communiquer le « bilan carbone » sur les émissions de gaz à effet de serre réalisé lors de l'édition 2008 de Roland-Garros ainsi que les autres initiatives qui seront mises en place dans ce programme environnemental.
Réponse émise le 11 août 2009
L'engagement de la Fédération française de tennis s'inscrit dans le cadre de l'appel lancé par le ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat (MEEDDM), suite au programme environnemental de la coupe du monde de rugby. Cette mesure s'adressait à l'ensemble des organisateurs de manifestations culturelles ou sportives en 2007, l'objectif étant la mise en place de démarches écoresponsables similaires permettant de réduire la production de déchets et de maîtriser la demande énergétique. La Fédération française de tennis a répondu à cet appel en impliquant l'ensemble de ses partenaires, qu'il s'agisse des organisateurs de manifestations, des fournisseurs ou plus largement du public de ce sport. Soutenue par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) et le MEEDDM, elle a engagé en 2008 un vaste programme de réduction des impacts environnementaux de ses activités. Ce programme concerne non seulement le tournoi de Roland-Garros mais l'ensemble de la pratique du tennis en France, qui concerne aujourd'hui 4 millions de personnes. Concernant spécifiquement le tournoi de Roland-Garros, la fédération s'est engagée à évaluer et à réduire les impacts sur l'environnement du tournoi. Ce bilan, rendu public le 5 juin dernier, a pris en compte les secteurs de la consommation d'énergie, de la climatisation, du fret, du transport des personnes, des matériaux et services entrant, des déchets et emballages et des amortissements. Les émissions de gaz à effet de serre du tournoi 2008 ont été estimées à 155 860 tonnes, soit ce que produisent 20 000 Français au cours d'une année. L'essentiel de ces émissions provient du transport et notamment de la venue des spectateurs étrangers. Articulé à ce bilan, la fédération a mis en place un ensemble d'actions sur le tournoi lui-même : renforcement du tri sélectif, prévention des déchets, limitation des déplacements, utilisation de véhicules faiblement émetteurs en gaz à effet de serre, diminution de la consommation énergétique par l'innovation énergétique informatique, modernisation des centres de données, information du public dans un « Guide du spectateur », actions de sensibilisation sur le stand de la fédération... Au-delà du tournoi, et s'agissant de l'ensemble de ses activités, la fédération s'est par ailleurs engagée à diminuer ses émissions de 33 % d'ici cinq ans. Dans le cadre de son programme environnemental, des actions sont déjà en cours de mise en oeuvre utilisation du papier recyclé, bilan carbone du fonctionnement de l'activité permanente annuelle, exigences environnementales dans l'aménagement du stade, incitation aux transports doux, recyclage des balles usagées (opération « balle jaune ») et sensibilisation des pratiquants à l'environnement.
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