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Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 49039 au Ministère de la Santé


Question soumise le 12 mai 2009

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la campagne d'information relative à la dépression. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer l'évolution du nombre de personnes souffrant de cette maladie en France depuis ces dix dernières années ainsi que les divers dispositifs mis en place pour lutter contre la progression de cette maladie.

Réponse émise le 28 juillet 2009

Des études menées en région parisienne en 1987 (« étude Savigny ») et en 1991 (santé des franciliens) estimaient la prévalence des épisodes dépressifs caractérisés au cours des 12 derniers mois entre 5 % et 6 %. L'étude du baromètre santé de 2005 menée pour la première fois sur l'ensemble de la population française, estimait la prévalence des épisodes dépressifs caractérisés dans les 12 derniers mois à 7.8 %. La dépression et les épisodes dépressifs majeurs représentent en France, comme dans de nombreux pays occidentaux, un véritable enjeu de santé publique. Deux objectifs de la loi de santé publique du 9 août 2004 concernent les troubles dépressifs. Le premier objectif vise à réduire de 20 % le nombre de personnes dont les troubles bipolaires, dépressifs et névrotiques ne sont pas diagnostiqués. Le deuxième objectif cible une augmentation de 20 % des personnes traitées selon les recommandations de bonne pratique clinique. Le repérage précoce de la dépression est l'objectif de plusieurs actions en cours. La diffusion auprès des médecins intervenant dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de la « mallette dépression », élaborée à la demande de la direction générale de la santé par des sociétés savantes de psychiatrie et de gériatrie, facilite le diagnostic de la dépression chez les personnes âgées. L'entretien individuel, ou en couple, proposé en début de grossesse et la création de postes de psychologues en maternité, à la suite du plan « périnatalité 2005-2007 », devrait permettre de repérer précocement la dépression post-natale. L'amélioration des pratiques professionnelles est visée par la mise à disposition de recommandation de bonnes pratiques cliniques et de référentiels d'auto-évaluation dans le domaine de la dépression par la Haute Autorité de santé (HAS) et de recommandations de bon usage des médicaments antidépresseurs par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS). Une campagne médiatique a été menée par l'institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) en novembre et décembre 2007. Cette campagne visait à faciliter le recours aux soins des personnes souffrant de cette maladie et à promouvoir une prise en charge conforme aux recommandations de bonne pratique clinique. Une évaluation de cette campagne a montré que son impact avait été particulièrement important (503 274 connections sur le site internet de la campagne et 255 229 guides commandés) et qu'elle avait atteint son coeur de cible puisque 88 % des internautes interrogés étaient ou avaient été confrontés à la dépression.

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