M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la levée de l'état d'urgence à Bangkok. Le premier ministre thaïlandais a levé l'état d'urgence le 24 avril 2009 à Bangkok et promis des réformes constitutionnelles pour tenter de résoudre la crise politique. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer sa position à ce sujet.
Les autorités thaïlandaises ont levé le 24 avril 2009 l'état d'urgence à Bangkok et à Pattaya, après la fin des manifestations anti-gouvernementales qui avaient conduit à l'annulation du sommet de l'ASEAN avec ses partenaires de dialogue. Les affrontements des 12 et 13 avril entre l'armée et des manifestants avaient fait deux morts et 113 blessés. La présidence tchèque du Conseil de l'Union européenne a fait une déclaration le 14 avril 2009, notant avec préoccupation les troubles en Thaïlande et appelant à une sortie de crise par la voie du dialogue et dans le respect des institutions démocratiques. Cette déclaration a également rappelé aux autorités thaïlandaises leur responsabilité de protéger les ressortissants étrangers. La scène politique thaïlandaise connaît depuis les événements d'avril 2009 une relative accalmie, bien que la société reste divisée entre partisans et adversaires de l'ancien Premier ministre, Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d'État le 19 septembre 2006 et qui vit actuellement en exil. Quelques manifestations sont encore organisées à l'initiative du mouvement des Chemises rouges, soutenant Thaksin, ou du mouvement des Chemises jaunes, qui s'oppose à lui. Toutefois, ces manifestations n'ont pas donné lieu, récemment, à des heurts violents. Des projets d'amendements constitutionnels devraient être déposés au Parlement thaïlandais, prochainement, par plusieurs partis de la coalition gouvernementale. Le Parti démocrate, majoritaire au sein de la coalition, n'y semble cependant pas favorable. La France suit les évolutions politiques en Thaïlande avec une grande attention, en particulier s'agissant de la sécurité de nos compatriotes.
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