Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 48866 au Ministère de l'Agriculture
Question soumise le 12 mai 2009
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le Conseil supérieur de l'oenotourisme. Il lui demande de bien vouloir lui préciser la composition, l'organisation ainsi que le rôle de cette instance.
Réponse émise le 30 juin 2009
Le tourisme et le vin sont des composantes essentielles de l'attractivité touristique de la France. La consommation hexagonale de vin a fortement baissé depuis trente ans avec une tendance actuelle à une certaine stabilisation, selon les dernières enquêtes de consommation de FranceAgriMer. L'oenotourisme est une réelle chance pour développer la production vitivinicole et l'attrait touristique de nos territoires. Plusieurs initiatives ont été entreprises dans ce domaine. Tout d'abord, un important travail de qualification et de professionnalisation de l'offre touristique vitivinicole a été initié ces dernières années par Atout France. Ces travaux, se sont matérialisés par un guide « Réussir l'accueil dans les caves » paru en 2004 et « Le tourisme vitivinicole, panorama de l'offre » paru en 2001. L'objectif de développer l'oenotourisme, dans l'optique de créer des débouchés par une commercialisation directe, des vignerons indépendants comme des coopératives, et renforcer l'attractivité des territoires a été mis en lumière à la fois dans le plan de modernisation de la filière vitivinicole française, adopté par le Gouvernement le 29 mai 2008, et dans le cadre du plan stratégique « Tourisme 2020 » présenté lors des Assises nationales du tourisme en juin 2008. Afin d'aller plus loin dans la mise en oeuvre de cette priorité le Conseil supérieur de l'oenotourisme a été installé le 3 mars 2009 par le ministre de l'agriculture et de la pêche et le secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services. Il est présidé par Paul Dubrule, co-président fondateur du groupe Accor, ancien sénateur-maire de Fontainebleau, qui avait rédigé en 2007, à la demande du Gouvernement, un rapport sur l'oenotourisme. Ce conseil est une structure légère et réactive qui réunit l'ensemble des professionnels de la viticulture et du tourisme pour créer une dynamique collective permettant de développer et de valoriser l'oenotourisme en France. Le secrétariat général du Conseil supérieur de l'oeotourisme est assuré par l'agence Pain Vin et Company, sise au 18, rue Duphot à Paris. Le Gouvernement a proposé une feuille de route au conseil, avec des premières priorités à mettre en oeuvre dès 2009 : 1. Mise en oeuvre d'un Prix national de l'oenotourisme, afin de récompenser les projets exemplaires déjà en place ; 2. Création d'un label « Vin et Patrimoine », afin d'identifier les circuits de découverte du vin ouverts au patrimoine et aux autres ressources de l'agrotourisme ; 3. Réflexion dans le domaine de la formation, tant initiale que continue ; 4. Meilleure information des opérateurs intervenant dans les activités touristiques ; 5. Amélioration de la mise en réseau et publicité des opérations existantes. Ces axes de travail pourront naturellement être aménagés et complétés au fur et à mesure que cette instance avancera dans ses travaux.
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