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Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 48738 au Ministère de l'Immigration


Question soumise le 12 mai 2009

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire sur la fermeture de la zone boisée de Calais, refuge de centaine de clandestins. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les modalités d'organisation ainsi que le calendrier de cette fermeture.

Réponse émise le 29 septembre 2009

L'attractivité de la Grande-Bretagne aux yeux des migrants a généré une accumulation importante d'étrangers en situation illégale dans la région de Calais, et en particulier aux abords de la zone portuaire. Une telle densité d'immigrants illégaux génère des difficultés, en termes humanitaires, de criminalité et de coexistence avec la population et l'appareil économique local, qui sont bien connues. Les immigrés ont investi d'initiative une zone boisée de l'espace côtier de Calais, des campements sauvages se sont progressivement établis dans des conditions sanitaires tout à fait inacceptables. Par ailleurs, ces migrants sont l'objet d'une exploitation systématique de la part des réseaux de passeurs, qui veulent imposer leur médiation rémunérée pour le franchissement illégal de la frontière à destination de la Grande-Bretagne. Ceux-ci n'hésitent pas à recourir à la violence pour s'imposer tant à l'égard des immigrants que des groupes rivaux contestant leur prééminence. L'environnement industriel et maritime du Calaisis est pénalisé. Les services de police constatent un nombre croissant d'actes de dégradation d'équipements, compromettant l'activité économique au même titre que la sécurité publique. C'est pourquoi, après avoir constaté personnellement l'état de la situation sur place, le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire a pris la décision de mettre un terme avant la fin de l'année à cette zone de non-droit, dans l'intérêt même des migrants. Cette action d'envergure, qui va nécessiter une mobilisation importante de l'État avec le tissu associatif local, est actuellement en cours de préparation. L'interpellation des migrants n'interviendra qu'après qu'auront été présentées les offres d'asile ou les aides au retour volontaire. Des mesures seront prises après l'opération pour éviter que cette zone ne soit de nouveau investie de manière irrégulière.

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