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Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 48725 au Ministère du du territoire


Question soumise le 12 mai 2009

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, sur la conférence mondiale face à l'impact des astéroïdes. Il lui demande de lui indiquer si l'on constate une évolution de la chute d'astéroïdes sur les dix dernières années.

Réponse émise le 11 août 2009

Les météorites dont l'impact est susceptible de produire des dégâts significatifs sont des objets de grandes dimensions. Leur dangerosité dépend beaucoup de l'angle avec lequel ils abordent l'atmosphère terrestre. Celui qui a provoqué l'événement sibérien de juin 1908 (Tunguska) devait avoir environ 30 m de diamètre et est arrivé sur une trajectoire rasante, ce qui l'a fortement ralenti avant son explosion qui est survenue entre 6 à 10 km d'altitude. Celle-ci a quand même ravagé plus de 2 000 km² de forêt. Le danger dépend aussi, bien entendu, de la zone d'impact. Les océans et mers représentant plus de 70 % de la surface de la planète, les déserts et zones inhabitées (comme l'Antarctique, le Groenland) ou très peu peuplées (Sibérie...) couvrant une proportion importante des continents, la probabilité de chute sur une zone vulnérable reste toujours très faible. La statistique des impacts importants demeure difficile et est, pour l'essentiel, du domaine de la surveillance par satellite. Seuls les satellites météorologiques qui sont sur orbite géostationnaire ont un champ de vision suffisamment grand pour enregistrer de tels événements qui se déroulent en un temps très court. Certains satellites de surveillance militaire ont permis d'en enregistrer quelques uns assez importants, au-dessus des déserts ou des océans. Il ne semble pas y avoir beaucoup d'évolution sur les probabilités d'impact en elles-mêmes. La Terre ne croise pas plus d'objets réellement menaçants que dans un passé récent (au moins à l'échelle humaine). En revanche, la connaissance que l'on a de cette probabilité progresse car de nombreux observatoires s'y sont consacrés et la NASA, en particulier, a investi des moyens très substantiels dans la détection des astéroïdes dangereux (Potentially Hazardous Asteroids - PHA). Le site « spaceweather.com » communique régulièrement la chronique des passages de PHA, près de la Terre.

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