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Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 48676 au Ministère de l'Enseignement


Question soumise le 12 mai 2009

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la sortie des universités des diplômés bac + 5. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer la part de ces jeunes diplômés et, en fonction de leur domaine d'étude, la part de ceux qui bénéficient d'un emploi dans les deux années suivant la fin de leurs études.

Réponse émise le 18 août 2009

La réussite à un diplôme de niveau bac + 5 en université correspond à l'obtention du diplôme national de master, lequel s'est substitué progressivement à l'ancien diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) et à l'ancien diplôme d'études approfondies (DEA). Les statistiques se rapportant à l'année 2006 montrent que le nombre de diplômés au niveau bac + 5 atteint un effectif de 93 278 étudiants. S'agissant de l'insertion professionnelle, une étude portant sur les jeunes sortis du système éducatif, effectuée par le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ), donne des éléments précis pour les diplômés de la génération 2004 : la méthodologie qui a été retenue par le CEREQ permet de suivre les diplômés trois ans après leur sortie du système universitaire, soit en 2007. Selon les observations de cette enquête, la part des diplômés de niveau bac + 5 qui bénéficient d'un emploi au terme de trois ans d'expérience professionnelle se monte à 90 %, dont 74 % avec un contrat à durée indéterminée. La détention du master permet à ses titulaires de mieux s'insérer sur le marché de l'emploi, avec un taux de chômage observé de 6 %, inférieur au taux national de 9,1 %. Seuls les diplômés des écoles d'ingénieurs et de commerce réalisent une meilleure performance (4 %). Les modalités de l'insertion professionnelle varient selon les domaines de formation, les titulaires de masters recherche (anciens DEA) étant plus souvent recrutés sur des emplois du secteur public. Pour les diplômés issus des masters professionnels (anciens DESS), les écarts de taux de chômage ne sont pas très significatifs selon les disciplines : 6 % dans les disciplines littéraires et sciences humaines, 8 % dans les disciplines mathématiques, scientifiques et technologiques. La comparaison des salaires nets médians perçus par les diplômés bac + 5, au terme de trois années de vie active, aboutit à un léger avantage financier en faveur des disciplines mathématiques, scientifiques et technologiques, par rapport aux disciplines littéraires et sciences humaines (respectivement 1 920 euros et 1 770 euros). Cette observation doit être nuancée par diverses pondérations tenant à la fois aux branches professionnelles, qui à diplôme égal, peuvent fixer des grilles de rémunération supérieures (comme dans les secteurs de la finance, de l'informatique ou des télécommunications) et au fait d'accéder au statut de cadre.

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